Après avoir martelé au cours de la campagne électorale que « la spirale du déclin de Marseille était enrayée », Jean-Claude Gaudin souhaite consacrer son 3e mandat au développement et au rayonnement de la ville. Objectif : propulser la cité phocéenne dans le « Top 20 des métropoles européennes ». Une ambition qui passe obligatoirement par la réécriture de la carte intercommunale dont le récent scrutin pourrait éventuellement modifier les contours à la marge.
100 km desservispar des transports « propres ». Le maire réélu recherchera plutôt à obtenir de ses voisins de l’étang de Berre, d’Aubagne ou d’Aix-en-Provence, une péréquation des ressources fiscales pour permettre à la capitale régionale d’assumer plus facilement ses charges de centralité. Même si l’ancien premier adjoint Renaud Muselier devrait – sauf surprise – hériter de la présidence de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, c’est vraisemblablement le sénateur-maire qui gardera la main sur ce dossier éminemment politique. Comme il devrait également piloter en personne l’opération « capitale européenne de la culture » pour laquelle Marseille est candidate pour 2013. Cette échéance sera l’occasion de faire aboutir plusieurs projets culturels plus ou moins enlisés, notamment la construction du musée des civilisations d’Europe et de Méditerranée sur l’esplanade du J4, la création d’un nouvel espace regroupant au Palais Longchamp l’ensemble du patrimoine artistique de la ville ou à la rénovation de l’Opéra. Mais c’est incontestablement sur des opérations visant à améliorer le cadre de vie des Marseillais que porteront les efforts de la nouvelle équipe.
En matière de transports, Jean-Claude Gaudin souhaite réaliser trois « petites » extensions du métro (Bougainville/Capitaine-Gèze, Dromel/Jean-Perrin et la Rose/Château-Gombert). Il a également annoncé le prolongement du tramway (Quatre-Septembre/Dromel, via La Blancarde et Joliette/Saint-Antoine, via Saint-André) tout en promettant de créer trois lignes de busway (Capitaine-Gèze/Château-Gombert, Castellane/Luminy et Rond-Point du Prado/Saint-Loup). Au total, ce sont 100 km de linéaire desservis par des moyens de transport « propres » qui devraient être créés au cours de la mandature. Autre mesure attendue : la piétonnisation d’une partie du centre-ville (notamment le Vieux-Port) et de certains noyaux villageois périphériques.
En matière d’équipements, la Ville lancera dans les prochaines années quelques opérations d’envergure. On citera notamment la construction d’un palais des événements sur les quais du port, la réalisation d’une cité de la science et de la mer à l’Estaque et l’implantation de trois campus omnisports, au nord, au centre et au sud. Dans le même temps, l’aménagement du plateau des Docks libres, à la lisière d’Euroméditerranée et des quartiers nord, permettra de recoudre une trame urbaine très distendue dans ce secteur, tout en dotant cet espace d’un parc urbain de sept hectares.
La municipalité va par ailleurs proposer à l’Anru une quinzaine d’opérations de rénovation urbaine dans les quartiers fragilisés et engager sur tout le territoire communal un vaste programme de développement des énergies renouvelables.