Comment gagner du temps dans l’élaboration d’un bâtiment ? Comment économiser sur les études sans compromettre la qualité d’un projet ? Comment, enfin, diminuer les risques d’incompréhension entre les acteurs d’une même construction ? C’est à ces questions que veut répondre Georges Ventre, président de GV Ingénierie, en proposant l’appel d’offres en prix maximum garanti (PMG). Alors que les entreprises ont des carnets de commandes bien remplis, que les maîtres d’ouvrage peinent à trouver des entreprises disponibles pour participer à des appels d’offres souvent coûteux, et que les maîtres d’œuvre déplorent souvent les écarts entre leur projet et les choix d’entreprises, ce type d’appel d’offres a pour objet de faire de l’entreprise de travaux un partenaire de l’opération au stade de l’élaboration du projet.
Réduction des coûts. Il s’agit, dans le cadre de marchés privés en entreprise générale, de procéder à l’appel d’offres au stade de l’avant-projet définitif (APD), sur la base de lots architecturaux détaillés et aboutis (démolition, structure, clos et couvert) et de lots techniques et de finitions en cours d’élaboration (plomberie chauffage, ventilation, climatisation, électricité, revêtements, etc.), sur lesquels sont fixés des objectifs de performances. A ce stade, les offres des entreprises comportent alors une première partie - dite ferme - sur laquelle elles proposent de s’engager, et une seconde - dite variable - que seule la gagnante précisera par la suite, alors qu’elle sera associée au processus d’achèvement des études.
« Dans ce type d’opération d’un montant supérieur à 10 millions d’euros, l’entreprise est associée plus tôt au projet, commente Georges Ventre, qui a formalisé la démarche* : la procédure d’appel d’offres est allégée et moins pénalisante pour les entreprises qui ne sont pas retenues, et le contrat d’études confié au gagnant lui permet de participer à l’élaboration du projet sur des aspects qui touchent peu à la morphologie et à l’aspect du bâtiment. »
Le comité d’études prévu dans cette procédure établit les éléments constitutifs d’un dossier marché, procède à la consultation des corps d’état non encore désignés dans le cadre du PMG, et établit toutes les pièces du marché en vue de la signature tous corps d’état (TCE). Ainsi, la prise de risque est moins coûteuse pour les entreprises écartées et donc moins dissuasive pour les candidats.
Gains de temps. La participation de l’entreprise retenue aux études se fait sur des choix d’équipements et de finitions sur lesquels il y a le plus de latitude dans les procédures classiques. Au stade de l’APD, l’entreprise peut alors apporter son expérience plus en amont au sein du comité d’études, qui l’associe au maître d’ouvrage et au maître d’œuvre. « Cette démarche, inspirée d’une procédure anglo-saxonne, permet de gagner trois mois et transforme l’entreprise générale en un vrai partenaire », poursuit Georges Ventre, qui l’a déjà expérimentée sur trois opérations (voir encadré) et bénéficie d’un retour d’expérience de cinq ans.
Pour sécuriser le coût définitif de l’opération qui ne sera connu qu’à la fin des études, la partie variable est assortie d’un coefficient de Frais d’entreprise générale (FEG) sur lequel l’entreprise s’engage. Ce coefficient, qui est invariable, est un des critères clés du choix du maître d’ouvrage au stade de l’appel d’offres, avec le prix de la partie ferme et celui de la partie variable.
« L’entreprise n’est jamais prise de court et connaît bien le projet puisqu’elle y est associée bien avant le démarrage du chantier », ajoute Georges Ventre, satisfait de constater que l’étape de négociation des prix est allégée, tout en permettant au maître d’ouvrage de connaître plus tôt le coût de son projet.
Plus d’information
Sur le site www.lemoniteur.fr, rubrique « Compléments Web »
Règlement de consultation en PMG.
Présentation du prix maximum garanti - aide à la décision.
Comité d’études.
