L'un des principes forts de la commande privée est celui de la liberté contractuelle. Les parties sont libres d'utiliser le cahier des clauses administratives générales (CCAG) de leur choix - dès lors que les stipulations du document sont conformes aux règles impératives applicables aux marchés privés.
Il existe un document type utilisé par de nombreux praticiens : il s'agit de la norme NF P 03-001 portant "cahier des clauses administratives générales applicables aux travaux de bâtiment faisant l'objet de marchés privés". Ce texte est édité et diffusé par l'Afnor, et a été révisé au 5 décembre 2000 et amendé au mois de novembre 2009 (voir focus sur ce point).
L'intérêt de ce texte tient à ce qu'il prévoit les obligations et les droits des parties contractantes, ainsi que les cas de contestations pouvant être soulevées et la procédure pour les régler.
La norme NF P 03-001 ne s'impose à titre de règle de droit que si les parties s'y réfèrent expressément. Le respect de cette norme ne s'impose jamais de plein droit. La norme NF P 03-001 ne prend rang de pièce constitutive d'un marché privé que "si elle soit signée pour acceptation par les parties contractantes, soit rendue applicable par une disposition du cahier des clauses administratives particulières (CCAP) du marché".
Par ailleurs, lorsque des contractants entendent soumettre leurs relations à la norme NF P 03-001, ils conservent la liberté de l'adapter, le cas échéant, à leurs contraintes ou souhaits propres. Des dérogations au CCAG peuvent en effet être inscrites dans le CCAP, puisque le document particulier prévaut sur le document général.
Ne pas reproduire le CCAG sans l'avoir relu
Les mauvaises habitudes consistant à reproduire sans même le relire un CCAG et/ou un CCAP d'une opération antérieure doivent être abandonnées. Il faudrait discuter point par point, en fonction de chaque opération, les clauses élaborées sous forme de clauses types. La clause d'un marché n'est jamais parfaite. Elle est au mieux un compromis équilibré sinon équitable entre les parties. Ainsi le CCAG de la norme AFNOR est insuffisant à répondre aux contrats de construction de maison individuelle.
A souligner : Si le CCAG est censé s'appliquer tant aux travaux neufs qu'aux travaux de transformation et de réparation, pour ces deux dernières catégories, il faudra expressément prévoir des clauses spécifiques par l'élaboration d'un CCAP.