Depuis sa création en 1995, le groupe MCP Promotion, de la région lyonnaise, a le goût de l’innovation. Ce constructeur de maisons individuelles concentre ses efforts sur des solutions techniques, des méthodes respectueuses de l’environnement et des économies d’énergie. Dernière expérimentation en date : quatre maisons de 177 m2 chacune réalisées en ossature métallique et à hautes performances énergétiques. Le promoteur s’est associé pour cette opération au bureau d’études thermiques Bastide & Bondoux et à l’industriel Knauf. « C’est pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans le bâtiment et pour nous engager dans la démarche de haute qualité environnementale que nous avons choisi un système constructif sec et industrialisé », explique Gilbert Goutheraud, P-DG du groupe de promotion, qui en énumère les avantages : « Un chantier propre, moins de déchets, une pénibilité réduite grâce à des matériaux légers et manuportables, une consommation d’eau réduite sur le chantier, l’absence de rejets dans le sol, moins de bruit et de poussière, une construction rapide… »
Gain sur la consommationconventionnelle de chauffage. Pour chaque maison, un camion a livré l’ensemble des profilés en acier galvanisé nécessaires à la construction, le tout fourni par l’allemand Richter, filiale de Knauf, qui a développé le procédé SBS (Steel Building System). Les habillages et remplissages des murs, plafonds, planchers et cloisons font ensuite largement appel aux produits de la gamme Knauf. Côté performances thermiques, l’isolation par l’extérieur doublée d’une isolation intégrée entre les montants de la structure a permis d’atteindre une épaisseur totale d’isolant de 20 cm en murs et 30 cm en toiture. Ajoutées aux bonnes performances des vitrages peu émissifs à lame d’argon, à la ventilation double flux couplée à une pompe à chaleur, aux protections solaires…, on obtient des maisons très économes en énergie : « Le gain sur les consommations conventionnelles de chauffage Créf de la RT 2000 est de 26 %, annonce Jacques Bondoux, ingénieur thermicien. La consommation annuelle de chauffage devrait donc être inférieure à 58 kWh/m2. »
Gilbert Goutheraud est convaincu que ce type de construction avec isolation répartie et par l’extérieur s’imposera pour répondre aux exigences des prochaines réglementations thermiques. « A partir de 2015, il faudra changer nos habitudes de construction françaises à isolation par l’intérieur. » Il admet aussi que cette réalisation a coûté plus cher qu’un chantier traditionnel. Apprentissage oblige. L’entreprise SMTS, qui n’avait auparavant jamais réalisé de chantier d’assemblage de ce type, a gagné en productivité entre la première et la quatrième maison : plus de 1000 heures pour réaliser le clos-couvert de la première, seulement 560 heures pour la dernière. Un délai qui peut encore être amélioré, estime le promoteur, pour atteindre un coût de construction de 2 à 5 % supérieur à celui d’une construction classique en maçonnerie avec isolation intérieure.
