Le cahier des charges (1) - qualité architecturale, qualité environnementale, mixité des fonctions, mixité sociale - était «engagé et volontaire», selon François Grether, architecte urbaniste du projet Lyon Confluence.
La qualité des projets des promoteurs retenus après consultation («Le Moniteur» du 24 décembre 2004, p. 25), Nixity Appolonia pour l'îlot A, Marignan et Alliade pour le B, ING Real Estate et Atemi pour le C, prouve le bien-fondé du préalable. Musée des Confluences, tramway, espaces publics, darse, pôle de loisirs, la construction de Lyon Confluence, nouveau quartier de centre d'agglomération, trouve avec ces projets des groupements promoteurs/architectes le lancement de sa composante habitat avec bureaux et commerces.
A chaque lot, plusieurs architectes, une règle imposée par le règlement de la consultation qui débouche sur une intéressante diversité d'architectures contemporaines engagées dans un dialogue, avec les balmes (2), la Saône, la darse et le pôle loisirs de Jean-Paul Viguier. Osant un parallèle avec la consultation pour les Halles de Paris, Massimiliano Fuksas salue dans le projet lyonnais «l'expression de l'énergie et du courage de la ville»!
77000m2 de Shon
Au total, ce sont 688 logements (3) - dont 20% de programmes sociaux - 11 800 m2 de bureaux et 4 300 m2 de commerces et d'activités en pied d'immeubles qui seront construits, pour un coût de travaux estimé à environ 80 millions d'euros. «Le chantier, avec ses 77 000 m2 de Shon, devrait démarrer fin 2005-début 2006 avec les premières livraisons attendues début 2008», estime Jean-Pierre Gallet, directeur de la SEM Lyon Confluence.
A Confluence, une agglomération se construit sous le signe d'une architecture multiple - «du décoiffant au structuré, de l'affirmé à la rupture» - selon Gérard Collomb, président du Grand Lyon «dans la correspondance avec le changement générationnel».
(1) Il déterminait la volumétrie générale des constructions sur la base de principes simples : hauteurs décroissantes de l'est vers l'ouest, volumes fragmentés en immeubles à une seule circulation verticale pour limiter les rapports de voisinage et laisser place à la lumière et aux vues, socle inférieur pour les entrées, étages intermédiaires sur quatre orientations, niveaux supérieurs avec terrasses. (2) Coteau naturel boisé sur la Saône. (3) Haut de gamme (44%), standard et locatif intermédiaire (33%), vocation sociale (23%) dont accession, locatif, résidence pour handicapés, et résidence Habitat et humanisme.
ILLUSTRATIONS :
Sur ce schéma, qui représente une vue globale du projet Lyon Confluence, les îlots A, B et C (repris individuellement sur les autres dessins) sont représentés avec les rectangles rouges, au nord de la darse et du pôle loisirs (toitures irisées sur la droite). Au total, ce sont 688 logements, 11 800 m2 de bureaux et 4 300 m2 de commerces et d'activités en pied d'immeubles qui seront construits, pour un coût de travaux estimé à environ 80 millions d'euros. Le chantier, avec ses 77 000 m2 de Shon, devrait démarrer fin 2005-début 2006 avec les premières livraisons attendues début 2008.
Lot A (côté Saône) : Nexity Apollonia avec Tania Concko, Dusapin & Leclerc et Hervé Vincent, et Sophie Brindel-Beth (HQE). «Architecture résolument contemporaine, alliance d'élégance et de puissance», expression du caractère innovant du programme et de sa position emblématique entre Saône et darse. Elégance avec les immeubles de Dusapin & Leclercq et Hervé Vincent qui revisitent la figure de l'immeuble-villa avec les «loges encastrées.» Puissance avec les immeubles très «sculptés» de Tania Concko.
Lot B (au centre) : Marignan et Alliade avec Massimiliano Fuksas, Vincenzo Amantea, Clément Vergely et HTVS. «Une traduction de la diversité à travers une multitude de manipulations sur les volumes qui laissent une place importante à la lumière. Une série de rotations, décalages, glissements et déformations donnent vie à l'ensemble.» Les constructions - un bâtiment, une matière, une couleur - participent «à cette volonté de ville en mouvement». Les volumes et typologies diversifiés mettent en place la diversité sociale.
Lot C (côté voies ferrées) : ING Real Estate et Atemi avec Winy Maas, Manuelle Gautrand, Pierre Gautier, Erick van Egeraat, Emmanuel Combarel et Dominique Marrec, avec West 8 paysagiste. «La mixité affirmée, le besoin d'une densité forte de centre-ville, les cinq architectes, pour ce lot, ont incité à définir un plan-masse compact, une forme urbaine monolithique où chaque architecte assume une place importante et en même temps accepte une grande proximité avec l'architecture voisine.»
