LYON La Cité internationale, un quartier mixte et fonctionnel qui conforte sa dimension européenne

Epousant sur 800 mètres la courbe du Rhône, à proximité immédiate du parc de la Tête d'Or, la Cité internationale de Lyon, avec la livraison des premiers logements, passe du statut de troisième pôle tertiaire lyonnais à celui d'un véritable quartier international et multifonctionnel.

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L'année 2002 pourrait bien donner enfin à la Cité internationale le statut d'un vrai quartier : après la livraison au milieu des années 90 de dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux et d'un centre de congrès, les premiers logements ont vu le jour en 2001, garantissant une présence humaine nocturne. Les premiers équipements avaient déjà animé le quartier en soirée : le multiplexe UGC a accueilli 5 millions de spectateurs en quatre ans, le casino n'a mis qu'un an à conquérir 600 000 joueurs et le musée d'art contemporain connaît une fréquentation satisfaisante. D'autres éléments de programme connaissent, il est vrai, des succès moindres : l'hôtel Hilton ne tourne qu'à 60 %. Il n'en reste pas moins que ce grand projet est en train de remporter son pari de positionner Lyon dans le club restreint des métropoles européennes internationales. A sa naissance, les critiques n'ont pourtant pas manqué. Les premières études prévoyaient de réhabiliter partiellement le Palais de la foire de style Arts déco. La décision de le détruire suscita la première des polémiques. D'autres suivirent : attribution au privé de ce grand projet urbain (successivement à deux sociétés du groupe Générale des Eaux, Sari-Seri puis Spaicil), amputations diverses au programme ballotté par la crise immobilière, crainte qu'il ne fabrique un ghetto tertiaire. Entrée en chantier au plus fort de la crise, en 1993, la Cité a aujourd'hui levé tous ces doutes. Il ne reste du Palais de la foire qu'une façade, intégrée au musée d'art contemporain, mais Renzo Piano en a conservé le plan-masse, épousant la courbe du Rhône. Le choix d'un aménageur privé s'est révélé profitable à la collectivité. Sur 240 millions d'euros d'investissements réalisés, celle-ci n'en a déboursé que 37,35. Les Lyonnais bénéficient de nouveaux espaces publics conséquents - 17 ha le long du Rhône et du parc de la Tête d'Or, aménagés par Michel Corajoud - et d'un musée d'art contemporain, propriété de la Ville. Depuis 1993, les chantiers se succèdent, avec des baux à construction accordés par la ville, propriétaire des terrains. Les bureaux affichent complet et le premier immeuble d'habitation n'a plus aucun appartement vide, à 2 668 euros HT/m2, prix plafond à Lyon. Les prochains immeubles de logements proposeront 32 appartements locatifs intermédiaires, complétés d'une crèche. Outre l'apport des logements, cette seconde phase présente une autre évolution : la Spaicil abandonne son rôle d'aménageur à la communauté urbaine, par le biais de la SEM Cité internationale. « Sur les surfaces encore à construire, il n'en reste que 10 % à commercialiser, en commerces ou bureaux », explique Pascal Parent, directeur de la SEM. Ces 10 % relèvent d'une troisième et dernière phase, actuellement au stade APD. Le Grand Lyon va entamer l'extension du Palais des congrès pour offrir en 2006 une salle de 3 000 places et un centre diplomatique international. Pari irréaliste à Lyon ? « Nous disposons de deux cartes, assure Pascal Parent. D'une part, les surfaces d'exposition, partie la plus rentable d'un palais des congrès, tripleront pour arriver à 6 000 m2. D'autre part, l'effet d'entraînement devrait jouer, comme il a joué pour les hôtels, le Marriott s'installant après le Hilton ». L'usage ludique et récréatif (cinémas, casino, restaurants, l'agrément des berges du Rhône) ne pourra que se développer, si Gérard Collomb, le nouveau maire de Lyon, concrétise son idée d'axe fort de transports publics entre la Cité internationale et la Part-DieuGABRIEL EHRET L'ANNEE 2002 POURRAIT BIEN DONNER ENFIN A LA CITE internationale le statut d'un vrai quartier : après la livraison au milieu des années 90 de dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux et d'un centre de congrès, les premiers logements ont vu le jour en 2001, garantissant une présence humaine nocturne. Les premiers équipements avaient déjà animé le quartier en soirée : le multiplexe UGC a accueilli 5 millions de spectateurs en quatre ans, le casino n'a mis qu'un an à conquérir 600 000 joueurs et le musée d'art contemporain connaît une fréquentation satisfaisante. D'autres éléments de programme connaissent, il est vrai, des succès moindres : l'hôtel Hilton ne tourne qu'à 60 %. Il n'en reste pas moins que ce grand projet est en train de remporter son pari de positionner Lyon dans le club restreint des métropoles européennes internationales. A sa naissance, les critiques n'ont pourtant pas manqué. Les premières études prévoyaient de réhabiliter partiellement le Palais de la foire de style Arts déco. La décision de le détruire suscita la première des polémiques. D'autres suivirent : attribution au privé de ce grand projet urbain (successivement à deux sociétés du groupe Générale des Eaux, Sari-Seri puis Spaicil), amputations diverses au programme ballotté par la crise immobilière, crainte qu'il ne fabrique un ghetto tertiaire. Entrée en chantier au plus fort de la crise, en 1993, la Cité a aujourd'hui levé tous ces doutes. Il ne reste du Palais de la foire qu'une façade, intégrée au musée d'art contemporain, mais Renzo Piano en a conservé le plan-masse, épousant la courbe du Rhône. Le choix d'un aménageur privé s'est révélé profitable à la collectivité. Sur 240 millions d'euros d'investissements réalisés, celle-ci n'en a déboursé que 37,35. Les Lyonnais bénéficient de nouveaux espaces publics conséquents - 17 ha le long du Rhône et du parc de la Tête d'Or, aménagés par Michel Corajoud - et d'un musée d'art contemporain, propriété de la Ville. Depuis 1993, les chantiers se succèdent, avec des baux à construction accordés par la ville, propriétaire des terrains. Les bureaux affichent complet et le premier immeuble d'habitation n'a plus aucun appartement vide, à 2 668 euros HT/m2, prix plafond à Lyon. Les prochains immeubles de logements proposeront 32 appartements locatifs intermédiaires, complétés d'une crèche. Outre l'apport des logements, cette seconde phase présente une autre évolution : la Spaicil abandonne son rôle d'aménageur à la communauté urbaine, par le biais de la SEM Cité internationale. « Sur les surfaces encore à construire, il n'en reste que 10 % à commercialiser, en commerces ou bureaux », explique Pascal Parent, directeur de la SEM. Ces 10 % relèvent d'une troisième et dernière phase, actuellement au stade APD. Le Grand Lyon va entamer l'extension du Palais des congrès pour offrir en 2006 une salle de 3 000 places et un centre diplomatique international. Pari irréaliste à Lyon ? « Nous disposons de deux cartes, assure Pascal Parent. D'une part, les surfaces d'exposition, partie la plus rentable d'un palais des congrès, tripleront pour arriver à 6 000 m2. D'autre part, l'effet d'entraînement devrait jouer, comme il a joué pour les hôtels, le Marriott s'installant après le Hilton ». L'usage ludique et récréatif (cinémas, casino, restaurants, l'agrément des berges du Rhône) ne pourra que se développer, si Gérard Collomb, le nouveau maire de Lyon, concrétise son idée d'axe fort de transports publics entre la Cité internationale et la Part-DieuPHOTOS :La façade de la cité internationale sur le Rhône : de gauche à droite, Palais des congrès, immeubles de bureaux, multiplexe. Vue sur les bureaux depuis le Parc de la tête d'or. La rue intérieure entre les immeubles de bureaux. MAQUETTE : Maquette générale avec, à droite, l'extension du centre des congrès et la salle de 3 000 places prévue pour 2006. PRINCIPALES DATESl985 Renzo Piano, lauréat du concours.1988 Consultation de promoteurs.1989 Adoption du plan-masse de Renzo Piano, par la SEM Cité internationale, la ville et la communauté urbaine.1990 Choix du promoteur Seri-Sari. (Spaicil, groupe CG, à partir de 1992).1993-1999Première phase : palais des congrès, bureaux, musée d'art contemporain, complexe de cinémas UGC, hôtel Hilton, casino, parking souterrain, espaces publics, aménagement du quai du Rhône, aménagement des berges.1999 La communauté urbaine (la SEM Cité internationale à partir de 2000) devient aménageur pour les 2e et 3e phases : logements, extension du Palais des congrès dont une salle de 3 000 places, hôtel 4*, bureaux, commerces.2001Livraison des premiers logements. Signature avec l'hôtelier Marriott pour l'enseigne 4*.

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