Amorcée en 2012, la requalification de la rue Garibaldi, artère majeure de Lyon qui s'étire du nord au sud sur près de 4 km, s'apprête à entrer dans sa troisième phase. Après avoir transformé les 1 300 premiers mètres de cette autoroute urbaine qui traverse les 6e , 3e et 7e arrondissements en une rue apaisée bordée de végétaux, la métropole de Lyon, maître d'ouvrage, lancera en début d'année prochaine les travaux sur 630 mètres à cheval sur le 3e et le 7e . « Si l'on fait le classement des demandes des habitants depuis le début de notre mandat, la requalification de la rue Garibaldi arrive dans le top 5, même probablement le top 3 », note Fanny Dubot, maire du 7e arrondissement. Comme pour les précédents tronçons, il s'agit de mieux répartir les usages sur cette artère où 75 % de l'espace est actuellement dévolu à l'automobile. La maîtrise d'œuvre du projet, confiée à Ilex et Ingérop, permettra d'inverser cette tendance pour faire passer la part de l'automobile à 21 % sur deux voies et laisser ainsi 24 % de l'espace public aux transports en commun, 19 % aux piétons, 15 % aux cyclistes et 21 % à la végétation.
Arbres et pistes cyclables. La métamorphose passera notamment par la condamnation de la trémie et la plantation de 156 arbres et de plus de 3 400 m² de bandes végétales. « Trois fois plus qu'aujourd'hui », souligne Fabien Bagnon, vice-président de la métropole de Lyon en charge de la voirie et des mobilités actives. Les trottoirs seront par ailleurs élargis et dotés de revêtements clairs pour augmenter l'albédo. La chaussée accueillera deux des douze voies lyonnaises (VL 7 et VL 9) destinées aux cyclistes et promises par la collectivité d'ici la fin du mandat. Enfin, trois lignes de bus, dont une à haut niveau de service, seront aménagées en site propre.
En marge de ce chantier de requalification, plusieurs places bordant le linéaire de la rue seront elles aussi réaménagées et végétalisées entre le début de l'année prochaine et 2026. Ces travaux d'un montant de 14,5 M€ financés par la métropole à hauteur de 13,2 M€ devraient permettre de hisser la fréquentation des pistes cyclables à 10 000 vélos par jour en 2030, alors qu'à cette échéance Fabien Bagnon estime que le trafic automobile aura diminué d'environ 30 % dans la rue.
