Le bailleur social Vivest, filiale lorraine d'Action Logement, a détaillé, le 10 mai, le plan de réhabilitation de 12,8 M€ HT de son parc qui avait été construit dans les années 1980 par les Houillères du bassin de Lorraine (HBL).
« Nous avons pris à bras-le-corps l'enjeu de la forte vacance (27 %) en proposant un avenant à la convention NPNRU qui revoit à la hausse les ambitions du projet porté par la communauté de communes de Freyming-Merlebach », indique Jean-Pierre Raynaud, directeur général de Vivest. L'étude de programmation urbaine s'est fondée sur le panorama et le cadre verdoyant du quartier pour planifier la démolition de sept bâtiments (113 logements), la réhabilitation de 10 autres (166 appartements) et la construction de 20 maisons individuelles. Cet esprit de « reconquête » s'incarne notamment dans l'installation d'ascenseurs dans quatre immeubles, afin de s'adapter au vieillissement de la population. Les aménagements extérieurs ont également été soignés avec des projets de jardins familiaux, de cheminements piétonniers et cyclables, etc.
Préfabrication. Enfin, le bailleur social compte mettre à profit l'architecture des immeubles, un archétype de collectif en R + 4 des HBL. « Nous envisageons d'industrialiser les opérations de rénovation thermique au niveau BBC Rénovation grâce à la préfabrication en atelier de modules de façade standardisés », relève Damien Tourneur, directeur du développement et de la maîtrise d'ouvrage de Vivest. A ces fins, l'ESH prévoit de lancer en septembre prochain un appel d'offres en conception- réalisation pour l'ensemble du programme du Beerenberg.
Sa stratégie « bas carbone » se décline au travers d'autres expérimentations, comme celle sur le réemploi conduite début 2022 dans la commune voisine de Hombourg-Haut. Vivest avait confié au pôle de compétitivité Fibres-Energivie, et à la structure régionale spécialisée Boma, la mission d'AMO de la déconstruction de 83 logements collectifs et individuels. Peu d'éléments ont toutefois pu être valorisés en raison de l'état dégradé des bâtiments, tandis que la reconstruction prévue sur place n'a pas favorisé la réutilisation des matériaux en raison de ses faibles volumes (six pavillons concernés), indique Fibres-Energivie.
Ces premiers résultats ne détournent cependant pas Vivest de sa vocation de coller aux besoins des territoires de Moselle et Meurthe-et-Moselle où il totalise 23 000 logements. Né en juillet 2021 de la fusion du nancéien SLH (Société lorraine d'habitat) et du messin Logiest, le bailleur basé à Metz planifie pour cette année la construction de 937 logements neufs dont 111 en accession à la propriété et la réhabilitation/amélioration de 675 autres.