Regroupant trois entités distinctes (une SA d'HLM, une coopérative et une association) le groupe Habitat rural vient de retrouver un dynamisme certain après une période difficile. La Société orléanaise d'HLM rurale a ainsi retrouvé un rythme de 70 à 80 constructions dans l'année (soit près de 10 % de la programmation départementale en PLA) alors que la SA n'en construisait que 14 en 1994. « On a retrouvé la confiance des municipalités, explique Richard Barbe le directeur général, avec 75 communes «clientes» , essentiellement en milieu rural et un patrimoine de 1 900 logements dont une majorité de pavillons ». La SA va réorienter ses interventions en lançant quelques opérations en ville et en abordant les marchés du locatif intermédiaire (PLI) et du PC locatif social avec une opération à Malesherbes.
Au total la société orléanaise, dont le capital a été restructuré afin de diminuer le poids du conseil général et de faire rentrer de nouveaux partenaires, reçoit 40 millions de francs de loyers annuels et a réalisé l'an passé 28 millions de francs de travaux de construction.
De son côté la coopérative HLM « Logis Coeur de France », spécialisée dans l'accession à la propriété, a recommencé à construire avec un rythme de 25 à 30 logements par an pour environ 15 millions de francs de travaux.
Dernier volet du groupe Habitat rural : l'association Udah-Pact pour la réhabilitation du parc privé. L'Udah a repris l'an passé le Pact, mis en liquidation judiciaire, ce qui devrait lui permettre de mener des opérations en agglomération avec notamment le suivi du ravalement obligatoire des façades rue Jeanne-d'Arc à Orléans.
Réhabiliter le patrimoine ancien
L'an passé Udah-Pact a suivi 547 dossiers de réhabilitation soit environ 48 millions de francs de travaux avec en particulier des programmes dans les bourgs et petites villes rurales. Mais aujourd'hui aucune Opah n'est engagée dans les grandes villes du département : « On est prêt, explique Richard Barbe, à accompagner les efforts des grandes agglomérations et notamment du Sivom d'Orléans dans le cadre de son Plan local de l'habitat, nous sommes prêts aussi à répondre aux sollicitations du gouvernement pour la réhabilitation du patrimoine ancien ». Mais pas question d'aller au-delà : « Nous avons surmonté une mauvaise passe, il faut désormais digérer ces évolutions et ne pas aller vers des secteurs où il n'y a pas de demande afin de ne pas se fragiliser ».
PHOTOS : Richard Barbe, directeur général du groupe Habitat rural : «Nous sommes prêts à accompagner les efforts des grandes agglomérations.»
Le groupe dispose d'un patrimoine de quelque 1 900 logements. Ici une construction à Orléans.