Loire-Atlantique Germain-Arthur Charier, P-DG du groupe Charier* « Mieux faire accepter nos métiers par la population »

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En finalisant le rachat de son homonyme Charrier TP, entreprise basée à Combrand (Deux-Sèvres), Charier voit ses effectifs grossir de 250 salariés et son chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Le groupe familial homonyme, installé à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), poursuit une stratégie qui, en dix ans, l’a fait passer de 500 à 1 500 personnes. Elle lui permettra de franchir en 2006 la barre symbolique des 250 millions d’euros. Cette croissance externe est nécessaire pour affronter les nouveaux enjeux du secteur, selon son dirigeant, Germain-Arthur Charier.

L’acquisition de Charrier TP ­succède notamment à celles de Brethomé et Semen TP en 2002. Quel est votre objectif ?

Charrier TP renforce notre présence dans le domaine des travaux routiers en Pays de la Loire et Poitou-Charentes, ouvre des perspectives pour développer nos activités dans le terrassement et les travaux spéciaux, et représente des débouchés supplémentaires dans les granulats et les déchets. Nos cultures sont proches et notre offre était du même niveau que d’autres prétendants plus importants que nous. Notre but est d’acquérir une dimension plus large, au niveau des territoires mais aussi des métiers. Nous continuerons à regarder les dossiers de rachat qui se présenteront, en priorité dans le Grand Ouest et l’Ile-de-France, tout en poursuivant notre développement en interne, comme nous l’avons fait il y a dix ans en nous lançant dans les déchets.

L’image des travaux publics n’est pas toujours bonne au­près de la population. Récemment, Charrier TP n’a pas pu ouvrir une carrière près de Cholet…

Un pourvoi a été formé. Nous sommes des aménageurs de territoires où la notion de développement durable est primordiale : il faut réduire nos nuisances pour mieux faire accepter nos métiers. En externe, cela passe par une information transparente afin, par exemple, que la population comprenne que des centres d’enfouissement ou des carrières à proximité sont préférables à un accroissement du trafic routier sur de longues distances. En interne, il s’agit de faire adhérer le personnel au projet d’entreprise en utilisant tous les outils à notre disposition : la communication à tous les niveaux informant de l’évolution de nos projets, la formation, l’intéressement, etc. A ce titre, l’obtention par nos équipes en décembre de la certification Mase, qui permet de travailler sur des sites Seveso, est une belle satisfaction.

Comment voyez-vous l’évolution de votre profession ?

Nous devons proposer une prestation de plus en plus globale, de la conception de projets à l’aménagement final, sans oublier la gestion des déchets, l’environnement au sens large, où la limitation des transports et le recyclage des matériaux apporteront la valeur ajoutée. Il faudra être en capacité de répondre aux enjeux posés à l’échelle d’un territoire, une dimension à laquelle les collectivités locales sont de plus en plus sensibles.

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