Les trois coups résonnent à Saint-Nazaire

Après bien des péripéties, le théâtre de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a ouvert ses portes début septembre. Un équipement culturel de premier plan, labellisé « scène nationale », signé des architectes Karine Herman et Jérôme Sigwalt.

Réservé aux abonnés

«C’est un grand moment, un beau moment que l’ouverture d’un théâtre », souligne Joël Batteux, « maire de Saint-Nazaire depuis 1983 », ainsi qu’il tient à le rappeler. « Le sujet est difficile. Insérer pareils volumes dans une ville est une gageure, poursuit-il, mais, aujourd’hui, le théâtre a trouvé sa meilleure insertion dans notre géographie. Avant le projet urbain Ville-Port, personne ne l’aurait imaginé dans l’ancienne gare… »

Rappel des faits. Années 1990 : le projet urbain part à la reconquête des friches portuaires et de la gigantesque base sous-marine, grâce à la réalisation d’équipements culturels.

Années 2000 et premier acte pour le futur bâtiment : les architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane remportent le concours de maîtrise d’œuvre pour une nouvelle scène nationale… Coup de théâtre ! La trop grande proximité du site avec une installation classée pour la protection de l’environnement rend impossible toute délivrance d’un permis de construire.

Deuxième acte : le concours est relancé mais… Patatras ! La procédure est annulée en cours de route. Troisième acte et happy end : une nouvelle consultation, lancée en février 2007, voit la jeune équipe d’outsiders emmenée par Karine Herman et Jérôme Sigwalt (agence K-architectures) rafler la mise face à Rudy Ricciotti, Architecture Studio, Nicolas Michelin, etc.

L’équipement culturel ouvre enfin le 8 septembre pour parachever le grand projet urbain du maire. Un outil artistique de premier ordre avec, notamment, une grande salle à l’italienne (voir photo ci-contre), complétée par une petite salle de création/expérimentation qui peut accueillir quatre-vingt-dix spectateurs. Conquis par les lieux, Joël Batteux a loué « l’extraordinaire humilité » des architectes et le « respect intégral du cahier des charges » qui leur avait été soumis. Et s’il avoue avoir été parfois hésitant quant à l’aspect monolithique de leur proposition, il concède - au sujet du béton matricé - que « le grain de la peau peut faire oublier certains excès de formes »…

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires