Le dossier du Nice Stadium s’est accéléré pendant la trêve estivale. Après l’avis favorable de la commission d’enquête - assortie de diverses recommandations, notamment sur les accès et les transports -, le vote de la déclaration d’intérêt général par la Ville est intervenu le 22 juillet, le permis de construire a été délivré quelques jours plus tard, et les travaux de terrassement-fondation viennent de démarrer sur le site de Saint-Isidore.
Au sein de la société Nice Eco Stadium qui porte le projet, le chantier a été confié à un groupement de 10 entreprises - toutes filiales de Vinci Construction, hormis la PME niçoise Garelli -, sous le pilotage de Dumez Côte d’Azur. La durée des travaux ne devrait pas excéder vingt-quatre mois pour permettre une livraison de l’équipement à l’été 2013. Il comprendra 35 000 places pour les spectateurs, 5 000 m² pour le musée national du sport, 29 000 m² de surfaces commerciales et plus de 1 000 places de parking.
Conçu comme un château d’eau
Le Nice Stadium, conçu par Jean-Michel Wilmotte et les BET Iosis et Egis, se veut un modèle d’écoconception et d’écoconstruction : intégration architecturale au site, charpente mixte bois-métal, dispositif de climatisation naturelle, recours à la géothermie, récupération des eaux de pluie pour arroser la pelouse, objectif de 40 % des déchets de chantier recyclés… Il est en outre pensé comme un « château d’eau » : durant les heures creuses, l’eau, accumulée dans les bassins de stockage situés au pied du stade, sera acheminée dans les réserves placées sous la toiture, ce qui permettra de répondre de manière gravitaire - donc, sans consommation d’énergie - aux pics des demandes en eau lors des mi-temps de matches.
Confiée à SMB et Fargeot, la charpente support de couverture (45 000 m²) va nécessiter 2 600 t de métal et 2 400 m utile de bois de charpente. Le principe de cette structure : une résille bois en sous face - tressage à plat -, surmontée d’extrados métalliques, l’ensemble étant rélié par des pyramides métalliques. Préfabriquée en ateliers, la structure sera assemblée sur le site, mise en place à l’aide de grues de levage et recouverte d’une membrane translucide.
Le budget prévu pour l’ensemble des travaux est de 204,2 millions d’euros HT. Coût global : 243,5 millions d’euros TTC.