La tour d'habitation conçue par l'architecte Édouard François à Grenoble (38) pour la Cogedim témoigne d'une désolidarisation inédite des fonctions, dictée par la nécessité de réduire au maximum les ponts thermiques dus à l'adjonction de balcons aux logements.
Juchées au sommet de l'immeuble de 50 m de hauteur, entre le R+11 et le R+17, intercalées les unes par rapport aux autres, quelque trente terrasses indépendantes (d'une surface totale de 1 073 m 2 ) proposent aux occupants des logements situés aux étages inférieurs une pièce de plein air supplémentaire, dotée d'une cuisine d'été et de sanitaires. « Notre réflexion a porté sur le partage de la hauteur entre les habitants, explique l'architecte. L 'occasion d ' inventer une nouvelle typologie de logements et de bousculer les hiérarchies sociales, le logement leplus bas se voyant attribuer la terrasse la plus haute. Et vice versa . » Cette innovation va dans le sens des stratégies mises en œuvre dans le bâtiment - conception bioclimatique, isolation performante, chauffage par plancher chauffant très basse température, ventilation double flux avec récupérateur à plaque 90 % de rendement, etc. - afin de l'adapter aux températures, très élevées en été, et rigoureuses en hiver, qui caractérisent la ville.

