Quels sont les points communs entre Lille, Vendôme, Amiens ou encore la région Serésienne en Belgique ? D’avoir voulu mieux appréhender leur connaissance des risques de pollution de leurs sols, et par voie de conséquence, d’être les exemples de la première matinée « Reconversion des friches urbaines polluées », ces 25 et 26 mars.
Alors que le but affiché de l’événement qui s'est déroulé à la Maison de la Chimie à Paris était de faire un point d’avancement sur les démarches, les méthodes et les outils disponibles sur le sujet, José Caire, le directeur Villes et Territoires durables à l'ADEME, s'est félicité d’une affluence en augmentation. Plus de 600 inscrits à ces deux journées, ce qui témoigne selon lui, « de l’intérêt suscité par la question, face aux enjeux urbains, énergétiques, environnementaux, économiques et sanitaires ».
Dans un contexte de rareté foncière et un climat de dénonciation des effets négatifs de l’étalement urbain, la reconversion des friches urbaines polluées est présentée comme un enjeu fort de l’aménagement durable du territoire. Quatre atouts majeurs plaident, selon José Caire, pour intégrer ces sites dégradés dans les stratégies et les projets urbains :
- l’effet positif sur le logement et l’emploi obtenu de la réactivation des zones laissées en déshérence,
- les retombées fiscales et économiques favorables à la collectivité grâce à la redynamisation du centre urbain,
- la réponse sanitaire et environnementale par le traitement des pollutions,
- la prise en compte des énergies renouvelables et de la biodiversité, et la création d’espaces culturels nouveaux.
Cas pratiques et concrets
Pour favoriser cet axe de développement urbain durable, l’Ademe mise sur la diffusion de l’information et des retours d’expériences. Ce sont ainsi 23 pratiques, retenues aux quatre coins de la France, qui ont été présentées au cours des deux journées pour illustrer les grands thèmes identifiés :
- le développement des connaissances pour anticiper et mieux planifier,
- les enjeux juridiques et le jeu des acteurs,
- les études préalables,
- la dépollution et l’économie des projets,
- les usages alternatifs à la construction des friches
- la gestion des déchets et des terres excavées.