Les entreprises de paysage dans le vert pâle

Le secteur du paysage termine l’année 2013 avec une croissance légèrement positive (+ 0,5 %). L’optimisme n’est pourtant pas franchement d’actualité. Les prévisions pour 2014 sont en effet bien loin de rassurer une profession peu à peu gagnée par l’inquiétude.

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Si les marchés publics ont connu un net redressement d’activité fin 2013, les budgets consacrés aux espaces verts par les collectivités restent néanmoins très serrés.

Pour sa première sortie en public, le 22 janvier à Paris, Catherine Muller présidente fraîchement élue de l’Unep – Union nationale des entreprises de paysage – était entourée de la totalité des membres du nouveau bureau. Une sortie qu’elle a mise à profit pour présenter, en même temps que ses vœux, les principales orientations de sa future stratégie qui va globalement s’inscrire dans la continuité des actions menées par ses prédécesseurs au cours de ces 10 dernières années avec un crédo tout aussi immuable : faire des entreprises de paysage des acteurs incontournables de l’économie verte. « Promouvoir la diversité des entreprises et des marchés, professionnaliser les pratiques et les acteurs, s’engager pour la biodiversité et la satisfaction des clients » feront partie des grands principes stratégiques de la nouvelle présidente qui compte bien profiter de l’engouement pour les espaces verts, aussi bien chez les élus que chez les citoyens, pour résister aux conséquences difficiles d’un contexte économique particulièrement tendu.

Une croissance minimale

Si le dernier « baromètre » publié par l’Unep fait état d’une année 2013 éprouvante, il démontre néanmoins que le pire a été évité : après un 1er trimestre extrêmement difficile (- 3,5 %), l’activité des entreprises de paysage s’est en effet progressivement redressée jusqu’à terminer dans le vert au 4ème trimestre (+ 3 %). Au final, le secteur enregistre une croissance de + 0,5 %, ses 3 principaux marchés (particuliers, collectivités publiques et entreprises) ayant connu une embellie substantielle sur le dernier trimestre.

Trois mots d’ordre

« La profession doit pourtant rester sur ses gardes » a néanmoins prévenu Catherine Muller. La mauvaise santé actuelle du secteur de l’immobilier adresse en effet un signal négatif au marché et les effets du triplement du taux de la TVA sur les services à la personne, déjà perceptibles chez 1/3 des entreprises, risquent d’aggraver leur situation économique avec pour conséquence une réaction rapide. Catherine Muller se donne 3 ans pour relever le défi (la durée de son mandat à la tête de l’Unep) à travers 3 mots d’ordre : écoute, formation et innovation. Un objectif pas évident à atteindre, l’Unep prévoyant, une diminution du chiffre d’affaires des entreprises de paysage de – 2 % dès le second trimestre 2014.

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