Dans la partie est de la Cité de la musique, construite par Christian de Portzamparc, le Musée de la musique trouve un espace à sa mesure pour présenter ses collections instrumentales et iconographiques, ses sculptures, tableaux et partitions. Tout en tirant partie des contraintes de conservation des oeuvres, la muséographie se glisse dans les murs existants. A l'image d'un phrasé musical, un sobre déambulatoire alterne, sur huit niveaux, scansions, fondus enchaînés, espaces denses et dilatés, dans une atmosphère intime et sombre. Le parcours linéaire et fluide définit neuf temps forts de l'histoire de la musique occidentale. Les tonalités sourdes des parois et du sol, en béton ciré ou en parquet bois, laissent la priorité aux matières et aux couleurs des instruments. Les enroulements de l'escalier d'accès font écho au lyrisme formel de la Cité
FICHE TECHNIQUE
Maîtrise d'ouvrage : Etablissement public du parc de La Villette.
Maîtrise d'oeuvre : Franck Hammoutène, architecte ; Anne Bettinger, chef de projet ; Régis Gazzola, Patrick Gérent, Stéphane Pratte, Jean-Louis Rey, assistants ; GET Ingénierie, fluides, courants faibles et forts, éclairage ; Alto Ingénierie-Patrick Bunaziet, éclairagiste conseil ; Tohier SA, économiste et prescripteur ; Lasa, acoustique ; Visual Design, signalétique.
Surface : 4 493 m2 HON.
Coût : 45 MF HT.
Entreprises : Bredy, agencement, vitrines et faux-plafonds ; Temple, vitrines, vitrerie, serrurerie.
PHOTOS :
1. Encastrées dans l'épaisseur des parois ou posées toute hauteur à même le sol, les vitrines s'effacent devant leur contenu. Le verre antireflet des parois latérales rend les objets très proches.
2 et 3. Sans nier la volumétrie de l'architecture existante, Franck Hammoutène installe un parcours fluide et unitaire.
4. De grands volets de bois rythment les séquences ou filtrent la lumière du jour.
5. Le système d'accroche s'ajuste aux différentes tailles des objets.