Construite au fond d'un beau parc qui lui tient lieu de cour, l'école élémentaire joue des pans vitrés, du porte-à-faux et des pilotis pour établir la symbiose avec les arbres. Au-dessus des pilotis du rez-de-chaussée (salle de musique, bibliothèque et préau), quatre parallélépipèdes en porte-à-faux, aux parois entièrement vitrées sous un large débord de béton, projettent les classes vers le parc. Des failles ménagées entre les parallélépipèdes donnent vue aux classes de la seconde rangée. Deux escaliers extérieurs glissés dans les failles complètent la circulation centrale double hauteur. La sécurité supplémentaire qu'ils procurent a permis d'éviter les coupe feu à l'intérieur, et de généraliser les cloisons de verre en dépit du faible budget de l'opération. Isolées phoniquement par les circulations, les classes sont ainsi reliées visuellement au parc et entre elles. L'école maternelle, aux classes plus intimistes, se développe de plain-pied le long du même parc, articulée en équerre aux classes élémentaires par une maison existante conservée. La construction, simplement mais rigoureusement dessinée, conforte l'aspect léger et transparent de cette école au milieu des arbres.
FICHE TECHNIQUE
Maîtrise d'ouvrage : ville de Bordeaux ; BMA, maître d'ouvrage délégué.
Maîtrise d'oeuvre : Patrick Hernandez, architecte mandataire, et Françoise Bousquet; Serete, ingénierie; Veritas, contrôle.
Surface : 4 000 m2 HON.
Coût travaux : 25 MF HT.
Entreprises : Socae Atlantique, gros oeuvre ; Darrière-Lafourcade, charpente métallique ; Atem, menuiseries aluminium.
PHOTOS :
1. Les failles ménagent des vues sur jardin pour la seconde rangée de classes.
2.Cloisons vitrées pour la circulation centrale.
3. Transparences en enfilade au niveau des classes.
4. Le préau sous la dalle.
5. Vue vers le parc depuis une salle de classe de la seconde rangée.
