Les coups volent bas à Singapour alors que les membres du Comité international olympique (CIO) doivent désigner mercredi la ville hôte des JO-2012. Lundi, des architectes et responsables de la candidature de Londres ont émis des critiques à l'encontre du Stade de France, qui pourrait accueillir les épreuves d'athlétisme des Jeux si Paris est élu.
"Je pense que le stade de Paris est une très belle enceinte et j'apprécie d'y aller pour assister à des matches de rugby, mais malheureusement le rugby n'est pas un sport olympique", a déclaré Rod Sheard, un architecte qui a participé au projet du futur stade olympique de Londres.
"Lorsque vous introduisez d'autres sports dans un stade olympique destiné à l'athlétisme, cela se fait au prix d'importantes compromissions", a-t-il ajouté.
Jim Sloman, l'un des concepteurs des Jeux de Sydney-2000, qui a rejoint l'équipe londonienne, a par ailleurs estimé que le fait de déjà disposer d'un stade n'était pas un avantage car "il a été conçu pour le football et pas pour l'athlétisme", a-t-il déclaré.
Le Stade de France "a encore des problèmes de visibilité. Le stade de Londres sera réalisé spécifiquement pour l'athlétisme", a-t-il ajouté.
Jean-François Lamour, le ministre français des sports, a répliqué que le Stade de France, construit pour le Mondial de football 1998, ne serait pas trop vieux en 2012. "Ce stade avait vingt ans d'avance lorsqu'il a été conçu, déjà dans une perspective olympique, et il n'a pas pris une ride. Il est modernisé en permanence".
Le Stade de France a notamment accueilli les Championnats du monde d'athlétisme en 2003 et fait partie du circuit de la Golden League.
Selon les règles édictées par la commission d'éthique du CIO, les cinq villes candidates pour les JO-2012, Paris, Londres, Madrid, New York et Moscou, doivent s'abstenir de critiquer leurs rivales.