Calais n’est pas qu’un port. C’est aussi la porte d’entrée française du tunnel sous la Manche, avec une gare à Frethun (hors agglomération) dont la faible affluence remet régulièrement en cause la desserte par Eurostar. Cela n’empêche pas Réseau ferré de France d’investir sur ce site pour y améliorer l’accessibilité. L’établissement public, avec le conseil régional, a bien compris que l’agglomération pouvait devenir un « hub ferroviaire ».
Une somme de 21,5 millions sera investie au total sur le territoire. Les voyageurs seront servis avec la modernisation de la gare de centre-ville et de l’axe vers Dunkerque. Pour les marchandises, RFF joue le jeu logistique du territoire en participant au projet de plate-forme Calais Premier (voir page 62). L’objectif est de relier la zone de la Turquerie au port d’ici à 2014. La desserte de Calais Port 2015 est à l’étude ainsi que la modernisation de ligne vers le sud.
L’exploitant du tunnel sous la Manche est aussi un gros propriétaire foncier. Sur la première ZAC de 700 ha comprenant le terminal, Eurotunnel a déjà construit la Cité Europe, un pôle diversifié de commerces, d’industries et d’hôtellerie. La commercialisation de cette zone s’achève avec 6 ha à aménager autour d’un magasin Fly.
Les regards se portent maintenant vers Eurocalais 2020 et ses 44 ha étudiés par Christian de Portzamparc. Sur ce site, candidat malheureux à l’accueil du Louvre, Eurotunnel attend un projet culturel ou touristique.
L’exploitant, propriétaire de 35 ha à Sangatte où il avait installé ses usines à voussoirs, sera candidat à la concession d’aménagement de « l’écovillage balnéaire de la Porte des deux caps », ce projet de golf qu’Eurotunnel a d’abord porté directement avant de remettre ses études à la ville.
