Jean-Philippe Charon et Thierry Rampillon, architectes
Un tandem de touche-à-tout
C’est au cœur de la cité alpine, adepte de l’innovation durable et de la mobilité douce, que ces deux architectes parisiens ont trouvé le terrain idéal pour faire fonctionner leur tandem ! Depuis dix-sept ans, Charon et Rampillon, une signature désormais associée à De Bonne Energie, l’un des tout premiers bâtiments tertiaires à énergie positive de France, cultivent la même vision : « La HQE nous a permis de retrouver le côté Léonard de Vinci, la pluridisciplinarité de l’architecture qui ne peut s’affranchir ni de la technique ni du sens », soulignent-ils. Touche-à-tout, prêts à élaborer des banches avec des menuisiers ou à cogiter avec le pôle innovation constructive de L’Isle-d’Abeau, les deux associés (leur agence compte dix salariés) engagent leurs projets jusqu’au bout, à l’image de l’hôtel de ville HQE d’Echirolles, de la maison du département à Bourgoin-Jallieu ou du collège de Goncelin. Vivante et sensible, leur architecture ne déroge jamais à leur règle sacro-sainte : la valeur d’usage.
Serge Gros, directeur du CAUE de l’Isère Un passionné qui prône la pédagogie par l’exemple
Quand il n’est pas en montagne, sa passion, Serge Gros, 53 ans, s’attelle à d’autres sommets. En 1989, cet architecte-urbaniste a pris son bâton de pèlerin pour sortir le Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) du gouffre. Vingt ans plus tard, l’association (15 salariés, 43 consultants), devenue la tête de pont de véritables équipes- projets, s’appuie toujours sur cet homme de terrain qui prône la pédagogie par l’exemple. Passionné mais pas utopiste, il (re) mobilise les troupes lors de voyages d’études, où, un jour, les échanges en bus ont donné naissance à la Biennale de l’habitat durable.
Valérie Vacchiani, responsable du service développement durable à la Ville d’EchirollesDu piano à l’écologie urbaine
Elle est le chef d’orchestre de la première charte à l’écologie urbaine de la Ville d’Echirolles. Sans tambour ni trompette, elle a mis en musique ses 58 actions, il y a dix ans. Avant d’entamer d’autres (gros) morceaux : Agenda 21, hôtel de ville et centre-ville HQE, biodiversité en milieu urbain, projets d’éducation à l’environnement… Pour cette quadra, ingénieur agronome de formation, le développement durable est (aussi) en harmonie avec sa vie (une voiture pour cinq, un chauffe-eau solaire) et sa manière d’avancer, forcément concertée. Car cette pianiste donne avec Christophe Sibieude, des concerts… à quatre mains.
Claire Ferrier,directeur général d’Urbiparc
La promotion durable en famille
Lorsqu’un projet la passionne, elle fonce ! Claire Ferrier, 37 ans, est passée du secteur de la lingerie où elle travaillait comme chef de produit à Urbiparc, une société spécialisée dans l’immobilier d’entreprise créée par Michel Ferrier, son père. Cette diplômée de Sup de Co Nice met du cœur à l’ouvrage en se lançant dans la promotion durable. Ses derniers projets font partie des opérations qui comptent dans l’agglomération : Les Reflets du Drac, Les Reflets du Vercors et les bâtiments à énergie positive EcoSpace font école en termes de HQE ! De fil en aiguille, elle a su diversifier son activité en s’intéressant au logement : sa future opération, Les Hauts de Bérivière à Meylan, est classée BBC (bâtiment basse consommation). Cette combative s’appuie sur un socle solide : son père, une fidèle équipe de maîtres d’œuvre et depuis peu, sa sœur cadette, Laure. Coïncidence : c’est à l’architecte Jacques… Ferrier que Les Reflets du Drac sont confiés. Un homonyme qui lui « donne le sentiment de travailler en famille ».
Jean-Louis Brunet, président de H3C EnergieUne solide expérience du secteur de l’énergie
A 56 ans, ce Drômois au cursus d’ingénieur (INPG) et de gestionnaire d’entreprise (IAE) est passé sans interruption des onduleurs aux diagnostics de performance énergétique. Ancien cofondateur de MGE UPS, ce boulimique de travail est revenu à ses premières amours en créant en 2004 la start-up meylanaise H3C Energie (1,5 million d’euros de chiffre d’affaires, 25 salariés) avec quatre jeunes ingénieurs de l’INP Grenoble. Son expertise alimente d’autres réseaux : l’association Grenoble Angels, dont il est le président, et le pôle de compétitivité Tenerrdis, dédié aux énergies renouvelables.




