Le roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej et la reine Sirikit ont inauguré samedi le premier métro souterrain de Bangkok construit dans la mégapole de dix millions d'habitants avec l'espoir de réduire de moitié les embouteillages.
Le couple royal est montré à bord d'une des voitures fournies par l'Allemand Siemens et a parcouru les 20 km de la première ligne, qui devra être complétée par trois lignes supplémentaires d'ici la fin de la décennie.
"Notre système de métro est l'un des plus modernes au monde", s'est félicité le Premier ministre Thaksin Shinawatra, présentant le projet au roi lors d'une cérémonie retransmise à la télévision et à laquelle ont assisté une centaine de hauts responsables triés sur le volet.
La construction de la première ligne du métro, à quelque 20 mètres sous terre, a pris au total six ans.
Le métro, dont cette première ligne a coûté 2,1 milliards d'euros, symbolise, avec ses stations au design futuriste, la confiance retrouvée de l'une des économies les plus performantes d'Asie avec 6,7% de croissance l'an dernier.
La ligne de métro, construite avec des fonds privés et publics, compte 18 stations et dessert certains des quartiers les plus densément peuplés. Plus de 100.000 passagers à l'heure devraient être transportés.
Quand l'ensemble du réseau aura été achevé, le métro couvrira 111 km, pour un coût de 6,2 milliards d'euros, avec quatre lignes.
L'espoir des responsables du métro est d'améliorer la situation sur le front des embouteillages, qui peuvent être dantesques aux heures de pointe.
"Nous espérons que la première phase permettra au moins de réduire les embouteillages dans la ville, mais, quand le réseau sera complété, que cela réduira d'au moins 50% la circulation", a déclaré le gouverneur de la Mass Rapid Transport Authority (MRTA), Prapat Chongsanguan à l'AFP cette semaine.