« Le projet urbain, un levier majeur »

Pour exister dans la compétition internationale que se livrent les villes pour attirer et retenir les investisseurs, les entreprises, sources de richesses et de vitalités génératrices d'emplois, le projet urbain est le levier majeur. Dans le cas de Lyon, il doit conférer une lisibilité à la ville, préserver et promouvoir une image qui la différencie et l'identifie, tout en lui offrant tous les critères d'une grande métropole internationale.Un véritable projet de développement porte sur des politiques multiples et diversifiées : transports, accessibilité, dynamique économique, sociale, universitaire, culturelle événementielle et ludique. Il doit offrir aux multiples temps de la ville, à ses différents usages l'éventail d'actions, de choix le plus large. Le rôle de la collectivité, de l'élu, est de garantir une cohérence et une unité entre ces différentes politiques en les inscrivant dans un projet urbain. J'ai pu prendre la mesure, lors de mes déplacements à l'étranger, de la nécessité, pour le développement d'une métropole, d'avoir une liaison express entre ses grands pôles d'affaires, d'animation et ses équipements majeurs. C'est pourquoi j'ai lancé l'idée du projet Lyon Porte d'Europe, desserte rapide qui reliera l'aéroport Lyon Saint-Exupéry, le quartier d'affaires de la Part-Dieu, le centre de congrès de la Cité internationale avec une nouvelle salle de 3 000 places, le coeur historique et deux grands pôles dédiés aux loisirs. Mon projet urbain s'inscrit évidemment dans la poursuite des grandes opérations de développement initiées par mes prédécesseurs. Mon ambition est de les renforcer afin qu'elles tirent vers le haut l'ensemble de l'agglomération. Cette action de développement s'incarne nécessairement dans des projets qui dépassent largement les limites territoriales de la ville et de la communauté urbaine de Lyon, et leurs seules compétences. Elle doit être portée par une ambition commune. Je m'attache, en tant que maire de Lyon et président du Grand Lyon, à rassembler toutes les forces vives autour de ce projet. Cette capacité de mobilisation est, je crois, une des missions premières de l'élu. Aujourd'hui, la ville de Lyon et le Grand Lyon, par leur poids financier, par les structures périphériques lui permettant de conduire des opérations et d'optimiser ses investissements, sont les principaux moteurs de la dynamique de développement de la région lyonnaise. Mais cette dynamique ne peut fonctionner sans véritables synergies avec, d'une part, les acteurs économiques, investisseurs, promoteurs, entreprises, et d'autre part, sans instaurer un dialogue avec les autres collectivités et les forces vives de la société sur les grands enjeux d'intérêt commun à l'échelle de l'aire urbaine, pour construire une vision d'avenir ambitieuse et réaliste.