Publi-rédactionnel

Le foncier, nouveau défi du développement portuaire durable

Réindustrialiser les territoires, produire des énergies nouvelles, en optimisant le foncier disponible pour limiter l’artificialisation des sols. Autant de défis à relever pour réussir la transition écologique dans notre pays. Les zones portuaires, comme celle de l’axe Seine représentée par HAROPA PORT, s’engagent.

HAROPA

Le foncier, enjeu stratégique pour un développement portuaire, industriel et logistique durable, ou comment concilier impératif de sobriété foncière et réindustrialisation ?

Telle était la thématique de la nouvelle édition des 2e RDV Éco de l’axe Seine qui s’est déroulée ce 9 mars 2023, à Rouen, réunissant des experts de tous horizons, industriels et acteurs privés et publics (Stéphane Raison, directeur général de HAROPA PORT, Nicolas Portier, enseignant école urbaine Science PO, Philippe Arfi, directeur général Goodman France, Frédéric Petit, président Siemens Gamesa Renawable Energy, Charlotte Girerd, directrice transition, RSE et innovation SNCF immobilier et Virginie Carolo-Lutrot, présidente Caux Seine agglo) pour échanger autour des enjeux du foncier dans la réindustrialisation et notamment de la toile industrielle qui se développe dans les zones portuaires. Organisé par HAROPA PORT et SeinePort Union, en partenariat avec l'Institut des hautes études de l’aménagement du territoire (Ihedate), cet échange a été l'occasion de débattre sur les quatre axes propres à cette problématique, à savoir la raréfaction du foncier disponible, l'évolution de la réglementation (loi climat et résilience, renforcement des mesures de compensation...), la planification des espaces et la conciliation des différentes aspirations...

Viser la sobriété foncière

En effet, réussir la transition écologique impose de pouvoir bénéficier de foncier, ne serait-ce que pour développer les énergies renouvelables (éolien, hydrogène, solaire). Or, la tendance est plutôt à la raréfaction des emprises foncières disponibles et rapidement utilisables. La sobriété foncière est aujourd’hui le maître mot des politiques d’aménagement, et la loi Climat et Résilience de 2021 fixe la perspective de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050. Dès lors, les zones portuaires apparaissent comme des opportunités pour de nombreux secteurs d’activité, par exemple les entreprises soucieuses de décarboner leurs activités et leurs flux. Que ce soit à l'échelle de l'axe Seine, ou aux niveaux national et européen. D’autant que cela peut s’inscrire dans la mise en place de politiques publiques de réindustrialisation et de transition écologique. Politiques qui, en plus d’apporter une réponse écologique de sobriété foncière, devront répondre à deux autres enjeux : la souveraineté – les crises sanitaires, géopolitiques et énergétiques de ces trois dernières années ont accentué les politiques de réindustrialisation, augmentant par ricochet la concurrence pour l’usage des sols – et, intimement liée, la production d’énergies sur le sol national. Or celles dites « nouvelles » – photovoltaïque, bio-carburant, éolien –, nécessitent davantage d’espace que les énergies fossiles, tandis qu’elles posent aussi parfois un souci d’acceptabilité sociale.

Impliquer tous les acteurs territoriaux

Selon les participants à ce rendez-vous et pour que ces actions de développement durable des territoires soient une réussite, il est nécessaire qu’elles s’inscrivent dans une démarche territoriale globale, incluant les collectivités, l’État, les entreprises autour de l’autorité portuaire. Avec le double objectif d’éviter la sectorisation et de planifier les projets de façon cohérente avec tous les acteurs. Tout aussi importante, la concertation des riverains très en amont des projets de façon à faire cohabiter, mieux à faire se rencontrer les intérêts particuliers et généraux. Il n’est donc plus question de parler « d’acceptabilité » des projets par les populations car cette notion est descendante, mais plutôt d’intégrer la concertation à la politique RSE du port. Il faudra aussi veiller à ce que les sites industrialisés soient créateurs d’emplois et accessibles à la main-d’oeuvre présente sur le bassin d’emploi. Ce défi de la réindustrialisation passe par la création de boucles vertueuses avec les filières existantes. Ce sont aussi des opportunités : organiser la complémentarité au service des besoins des clients. Et, ne pas oublier la mixité fonctionnelle.

Contenu proposé par HAROPA PORT