Le Calvados a été l’un des premiers départements à s’attaquer à la réduction de la « fracture numérique ». Dès 2001, le conseil général engageait 13 millions d’euros pour la couverture de son territoire par l’ADSL et le Wimax. Dix ans plus tard, le Calvados franchit une nouvelle étape en mettant en place un réseau d’initiative publique (RIP) très haut débit dans le cadre d’une procédure de délégation de service public. L’objectif est de permettre, à terme, à l’ensemble de la population départementale (particuliers et entreprises) d’accéder à une connexion Internet de plus de 100 Mbps.
Ce projet de déploiement de fibre optique est le plus important et le plus complet jamais entrepris en France. Il mobilisera jusqu’à son achèvement 169 millions d’euros d’investissements, dont une participation publique de 65 millions d’euros, répartie entre le département du Calvados, la région Basse-Normandie, l’Etat et le Feder.
Trois phases
La société Tutor SA a été désignée délégataire de ce futur réseau pour une durée de vingt-cinq ans. Les travaux, qui débutent actuellement dans le canton de Dozulé, se dérouleront en trois phases. La première, étalée sur quatre ans, doit couvrir 174 000 logements dans 288 communes, soit 76 % des ménages hors agglomération de Caen, laquelle fait déjà l’objet d’une intention de déploiement de fibre optique de la part de France Telecom. Les phases ultérieures, qui concernent 55 500 logements, seront réalisées sans aucune aide publique.