Nouvelle avancée pour le projet enlisé du contournement ouest de Nîmes (Gard), porté depuis plus de dix ans par l’Etat et les collectivités pour mieux relier la RN106 à l’autoroute A9 et ainsi désaturer l’agglomération nîmoise. Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires vient d’annoncer la signature de la déclaration d’utilité publique (DUP) intervenue après l’enquête publique réalisée du 6 février au 9 mars 2023.
Validée par un arrêté paru au Journal officiel du 4 mars, la DUP porte sur la création d’une 2x2 voies d’environ 12 km assurant la déviation par l’ouest de l’agglomération : de la RN106, au nord de Nîmes, à l’A9, au sud sur le commune de Milhaud en passant par Caveirac. L’arrêté emporte également la mise en compatibilité des plans locaux d’urbanisme des trois communes. Sont également prévus la création d’un échangeur sur la commune de Milhaud et d’échanges aux RD999, RD40 et à la RN114, ainsi que le classement de la future voirie en route expresse.
Première phase de travaux
Une première phase des travaux pourrait concerner le tronçon reliant la RD40 (route de Sommières) à la RN113. Dans un communiqué paru ce 8 mars, Franck Proust, président de la métropole de Nîmes, insiste sur la nécessité d’aller « vers un phasage de l’opération tout en s’appuyant sur une DUP traitant de l’ensemble du tracé (….). C’est la condition de l’efficacité et du gain d’un temps déjà trop long ».
A ce titre, l’élu salue « l’engagement opérationnel et financier de Vinci Autoroutes pour traiter prioritairement et rapidement le tronçon (…) ». « C’est une réelle opportunité à la fois pour concrétiser au plus tôt le désenclavement du centre hospitalier universitaire de Nîmes [il emploie plus de 6 000 agents, NDLR], de la caserne du Sdis mais aussi de l’ensemble des entreprises de la zone industrielle de Saint-Césaire ».
Le montant global prévisionnel du Conîmes, dont la mise en service est prévue à l’horizon 2028 après trois à cinq de travaux, s’élève à 268 millions d’euros. L’Etat, la région Occitanie, le conseil départemental du Gard et le pôle métropolitain Nîmes/Alès se partageraient le montant.
