Le Conseil économique et social d’Ile-de-France se penche sur la crise du logement

Pénurie de foncier, coûts élevés, demande soutenue et offre en baisse, précarité de l'emploi et chômage, révolution des moeurs... la crise du logement en Ile-de-France a de multiples causes, souligne un rapport du Conseil économique et social régional, publié lundi.

"Si l'on continue à considérer seulement les effets de cette crise et non ses causes, on va s'enfoncer davantage", a déclaré à la presse Bernard Laurent, rapporteur de cette étude.

Il a notamment souligné que le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF) qui prévoyait, sur la période 1994-2003 la construction de 53.000 logements par an n'avait été que partiellement accompli, "seulement 40.000" ayant été construits.

Ce déficit de "15.000 logements" par an s'est ajouté à une forte croissance démographique et à une très grande évolution des moeurs: multiplication du nombre des divorces (un pour deux mariages à Paris), hausse du nombre d'étudiants, immigration et progression de 16% en dix ans de la vie "en solitaire" qui pèse sur la demande de petits logements.

A cette crise "quantitative" s'ajoute le fait que l'offre "n'est pas adaptée à la demande", laquelle souvent n'est "pas solvable". "Les ménages sans patrimoine sont dans l'impossibilité d'acheter".

Enfin, alors que le secteur locatif est sous tension également, la fiscalité aggrave la crise: l'obligation de payer les droits de succession oblige les héritiers à vendre le bien dont ils héritent, qui sort alors du secteur locatif.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !