Le Conseil de Paris a donné un oui assorti de réserves au décret prévoyant la régionalisation des transports publics d'Ile-de-France -aujourd'hui gérés par l'Etat. Le Conseil était invité à se prononcer sur le décret d'application de la loi Raffarin de décentralisation du 13 août 2004, transférant, au plus tard le 1er juillet 2005, la responsabilité du STIF (Syndicat des Transports d'Ile-de-France) aux collectivités locales: conseil régional d'IDF qui aura la majorité absolue, Paris et les sept autres départements franciliens.
La délibération a été votée par PS et Verts auxquels s'était jointe l'UDF. L'UMP l'a repoussée en accusant la mairie de présenter des "priorités conflictuelles", portant en germe des dissensions entre la Région et la Ville. Elle a reproché aussi à la municipalité de vouloir "échapper à ses responsabilités" en demandant un accroissement des aides financières de l'Etat.
Le PCF a dit non en raison de la demande de la mairie de récupérer au moins en partie le patrimoine de la RATP, estimant qu'il constituait une garantie en cas de privatisation du service public du métro. Vote négatif également du MRC qui pointe "un risque de démantèlement complet du service public de transport" en raison d'un règlement en préparation à la commission européenne.
Le STIF a un budget de 1,066 milliard d'euros, dont l'Etat assume aujourd'hui 51,4% et la région et Paris chacun 18,6%, le reste revenant aux sept autres départements.