Le bon air des Hospices civils de Lyon

RHÔNE -

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Les Hospices civils de Lyon (HCL) portent une attention pointilleuse à la qualité de l’air dans les hôpitaux. A chaque nouveau projet comme le bâtiment médico-chirurgical à la Croix-Rousse à Lyon, la direction des affaires techniques des HCL pousse la sécurité aéraulique au top de la norme (NFS 90-351). « Le traitement d’air des zones à environnement maîtrisé protège des contaminations extérieures, élimine les contaminations intérieures, dans le confort des personnels et des patients », explique Bruno Cazabat, directeur des affaires techniques des HCL.

Opération majeure de la modernisation du CHU

Avec quinze salles d’opération, une salle de réveil de 28 lits, deux salles d’imagerie interventionnelle, deux salles d’endoscopie, une réanimation de 50 lits et un scanner interventionnel, la Croix-Rousse, sous la maîtrise d’œuvre de Christian de Portzamparc et du BET Setec, reste une opération majeure de la modernisation du CHU de Lyon (1). Le traitement d’air de ces zones à environnement maîtrisé répond à la classe bactériologique, à la classe de vitesse de décontamination, au niveau de surpression, et à la classe particulaire. « Cette dernière est définie par un classement ISO, qui précise la quantité admissible de particules d’un diamètre inférieur ou égal à 0,5 ?/m d’air dans le local de référence », souligne Bruno Cazabat.

Si l’ISO 8 équivaut à 3 500 000 particules de plus de 0,5 ?/m - soit la pureté de l’air au sommet du mont Blanc - nécessaires aux circulations et locaux non techniques attenants aux salles d’opération, l’ISO 5 - soit moins de 3 500 particules par mètre cube seulement - est requise pour les salles d’opération.

« Les moyens techniques installés doivent assurer une gestion pertinente des flux par cloisonnement, et assurer le renouvellement d’air, les niveaux de filtration, la cascade des pressions… », insiste Bruno Cazabat. A la qualité du matériel, avec un total de quarante centrales de traitement d’air de marque Trane pour un débit de 500 000 m/h, s’ajoute la qualité de la mise en œuvre par GS (groupe Eiffage) et la validation. Elle obéit à la qualification (sur dossier, technique par mesures, et fonctionnelle) par un contrôleur missionné par le maître d’ouvrage.

Cependant, le réglage de l’installation, à suivre dans la durée, demeure la difficulté majeure. Car à quelques pascals, décibels, et degrés près, le patient passe du confort à l’inconfort. « Qu’elle soit en dépression ou en surpression, la chambre de réanimation doit offrir sûreté et confort, témoigne Edouard Abolo, cadre de santé cardiologie. Ce qui est le cas à la Croix-Rousse ! »

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