La municipalité de Lyon a annoncé la cession à un groupe diversifié américain, Cargill, d'un ensemble d'immeubles du quartier Grôlée-Carnot (IIème arrondissement), représentant 42.000 m2, pour 87 millions d'euros.
L'offre de Cargill est "nettement supérieur à l'estimation faite par le services des domaines (59 millions d'euros), et de deux experts privés (62 millions d'euros), a indiqué Jacques-Henri Jacquot, adjoint au Maire (PS), délégué à l'Administration générale et aux Ressources Humaines.
Les immeubles cédés abritaient des logements sur 30% de la surface, le reste se divisant entre locaux commerciaux, professionnels et divers services municipaux, appelés à être transférés d'ici mi-2005.
M. Jacquot a souligné que les loyers perçus par la municipalité sur les logements, étaient "inférieurs de 30% au prix du marché", notamment du fait de la présence d'une trentaine de baux relevant de la loi de 1948, qui garantit de loyers faibles et un maintient dans les lieux de l'occupant.
Or, sur ces 30 logements soumis à la loi de 1948, une grande majorité est constituée de logements qui auraient déjà dû faire l'objet d'une procédure de retrait de ce régime, les occupants profitant d'une "rente de situation", selon lui.
Certains occupants avaient proposé d'acquérir eux-mêmes leur logement ou leur locaux commerciaux, mais l'adjoint au Maire a estimé que la cession en bloc des immeubles était la meilleure solution. Deux immeubles avaient été préalablement séparés du lot, pour être confiés à un bailleur social, afin de disposer de 24 logements, sur 2.600 m2.
"Une cession par lot aurait demandé la constitution d'un règlement de co-propriété, ralentissant la procédure et la municipalité risquait d'avoir du mal à se défaire des moins bons lots", a-t-il justifié.
La cession de ces immeubles entre dans le cadre d'un plan de rationalisation du patrimoine privé de la ville, annoncé à l'arrivée de la municipalité socialiste en 2001.
Elle doit cependant encore être entérinée lundi par le conseil municipal.
