Près de 2 500m2 de toitures végétalisées hyper extensives ont été déroulés en 2009 par la société Vertige de Villenave d’Ornon (33) qui développe depuis 2007 son procédé.
La structure de Vertige est composée de trois couches: un film de drainage Enkadrain sur lequel repose un tapis de chanvre auto-irrigué par deux tuyaux d’arrosage, enfin le rouleau de substrat recevant le sédum, la plante pré-cultivée qui assure la végétalisation de la toiture et sur lequel on peut introduire des plantes à bulbe du type crocus. L’ensemble est relié à une nourrice d’irrigation en continu. Peu d’entretien, une réelle sobriété (pour 100 m2, il suffit de cinq à six m3 d’eau par an) pour un système qui comporte de multiples avantages. « La toiture végétalisée permet de filtrer les eaux de pluie et de les réguler. C’est un isolant thermique et phonique qui apporte une économie de 20 à 30 % sur l’exploitation de la climatisation utilisée au niveau inférieur. C’est également un plus esthétique et qui permet de réintroduire en milieu urbain du végétal captant des gaz polluants », énumère Stéphane Demguilhem, l’un des créateurs de Vertige. Facile à mettre en œuvre, le produit se présente sous forme de rouleaux couvrant 17,5 m2, et s’adapte aux toits jusqu’à 20 % de pente pour un poids à saturation d’eau de 35kg/m2. Depuis peu, la production du sédum s’enracine localement puisque 5 000m2 viennent d’être récoltés dans l’unité de production de Vertige à Salles (33) avec l’objectif de multiplier ce chiffre par trois.
Avis technique en vue
Le produit est d’ores et déjà distribué et généralement posé, auprès de particuliers et d’organismes publics dans toute la France. Qu’il s’agisse de toitures végétalisées pour la mairie de Libourne (33), pour le centre Nobatek (64) ou encore du projet pour le centre de formation Epseco de Bergerac (24) le système séduit. La société a l’ambition de développer en 2010, son réseau d’agents agréés et de poursuivre ses modules de formation en direction des professionnels (paysagistes, étancheurs, couvreurs…) en sensibilisant aussi aux possibilités d’utilisation du produit en semi-extensif. De surcroît, une demande d’avis technique auprès du CSTB devait être étudiée fin janvier. « Nous serions la seconde société à l’obtenir », anticipe Stéphane Demguilhem qui en attend un coup de pouce pour la réalisation de plusieurs projets. En vue également, la création d’une fiche d’évaluation du bilan carbone pour être logique jusqu’au bout.