Pas besoin d’être une ETI ou une major pour se doter d’un "enterprise resource planning" (ERP). La preuve avec MTP, entreprise de travaux publics de 36 salariés située dans les Yvelines, qui a fait le choix de réorganiser son fonctionnement autour de ce type de logiciel en 2017.
Tout part de l’idée d’un conducteur de travaux qui avait déjà travaillé avec des ERP similaires dans un grand groupe de TP. Arifé Komurcu-Acet, assistante de direction et commerciale, est séduite par le système et s’engage alors dans une transformation numérique profonde : « En tant que PME, nous fonctionnions grâce à Excel, et toutes les informations devaient être ajoutées manuellement. » Pour changer cela, elle fait appel à l’éditeur LSE et choisit l’offre Tiamp, qui permet de constituer son ERP à la carte, grâce à un choix de différents modules.
Evolution des méthodes de travail.
En 2019, l’outil permet à l’entreprise de centraliser l’ensemble des données, depuis le chiffrage jusqu’aux travaux, en passant par la contractualisation avec le client des appels d’offres remportés, la gestion des sous-traitants et la comptabilité. « Nous avons tout de même dû changer les méthodes de travail des conducteurs de travaux, qui doivent remplir les données dans le logiciel, explique Arifé Komurcu-Acet. De plus, sans informaticien, nous avons dû apprendre à le maîtriser petit à petit. »
Cependant, les gains se font rapidement sentir : « Nos conducteurs de travaux ont tous les référentiels de prix de nos fournisseurs et répondent plus rapidement aux appels d’offres », analyse-t-elle. Elle y voit pour partie une incidence sur les résultats de l’entreprise : de 7,8 M€ de chiffre d’affaires en 2018, le groupe est passé à 10,6 M€ en 2019 (9,8 M€ en 2022). Avec un coût moyen de 50 000 euros, l’ERP représente un investissement important pour une PME, mais qui semble ainsi avoir été amorti. La société se prépare d’ailleurs à ajouter un nouveau module de dématérialisation de ses factures (clients, fournisseurs…).
