Alerte sur ses 8000 entreprises adhérentes et les autres acteurs du secteur. La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) pointe, ce 30 juillet dans un communiqué, deux « tensions, qui risquent de se poursuivre dans les prochains mois ».
Première menace : l’inflation sur les facteurs de production - matériaux, énergie, matériel - qui augmente les coûts de production. « En hausse de 3,1 % au premier trimestre 2021 par rapport au trimestre précédent, le coût de production global du secteur TP atteint ainsi un niveau historique en mars 2021, supérieur de 20 % à la moyenne de long terme (1998-2021). Le rebond est particulièrement élevé pour les travaux de génie civil (+3,5%), mais également pour les travaux publics spécialisés (+2,5%) », écrit la FNTP.
Deuxième inquiétude : les « hausses record de certains index ». Les travaux de génie civil, béton et acier pour ouvrages maritimes (TP07b) et de réhabilitation de canalisations non visitables (TP10c) sont les plus touchés, avec des progressions respectives de 10,8 % et 7,1 %. L’augmentation la plus faible, de 0,3 %, concerne l’éclairage public et ses travaux de maintenance (TP12c).
Des trésoreries fragilisées
« Si les défaillances restent encore à un niveau historiquement faible (depuis le début de la crise en mars 2020, le secteur compte moins de 100 défaillances d’entreprises), ces hausses de coûts de production pourraient venir fragiliser les trésoreries des entreprises », TPE-PME en tête, prévient la FNTP.
Fragilisé par les délais de livraison qui s’allongent à cause de la crise des matières premièreset à des difficultés d’approvisionnement sur certains matériaux, le secteur doit s’attendre à subir « ces pressions inflationnistes (...) au cours des prochains mois », conclut la FNTP.