La fertilisation des gazons. Une approche globale

Bien « nourrir » une pelouse ne s’improvise pas. D’une parfaite connaissance du sol au choix judicieux des produits, aucune étape ne doit être négligée.

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Pourquoi fertiliser les pelouses d’ornement et celles des terrains de sports ? Parce qu’elles ont souvent, pour se régénérer, des besoins supérieurs au niveau de fertilité initiale du milieu et ce, d’autant plus que le site est fréquenté. Pour les terrains de sports, la qualité de l’enracinement représente un facteur important de résistance au piétinement et à l’arrachement, tandis que pour une pelouse d’ornement, c’est le développement de la partie aérienne qui prime.

« Ni trop, ni trop peu ». Les gazons constituent des milieux complexes, composés d’une association de graminées dont les besoins peuvent différer d’une espèce à l’autre. Si la tendance a longtemps été de partir du principe qu’une fertilisation abondante ne pouvait être que bénéfique aux plantes, car elles ne se trouvaient pas en situation de carence, la donne a changé ces derniers temps. Tout d’abord, le contexte environnemental actuel incite les gestionnaires à réduire les intrants chimiques pour limiter les risques de pollution des milieux. D’autre part, le marché de la fertilisation a subi des perturbations, du fait de la flambée des prix des matières premières.

Dans un contexte économique tendu, les gestionnaires ont été tentés de réduire les quantités ou de se tourner vers des produits moins chers à l’achat. Une solution qui peut s’avérer inefficace à moyen terme, surtout lorsque les besoins sont élevés. Car l’adage « ni trop, ni trop peu » s’applique parfaitement au domaine de la fertilisation des gazons. Si l’excès peut favoriser l’apparition de maladies fongiques, des carences nutritives aussi. Des études scientifiques ont montré qu’une fertilisation adaptée permettait de limiter le développement des problèmes phytosanitaires.

Un maillon de l’itinéraire cultural. L’adaptation de la fertilisation aux besoins du gazon et aux objectifs du gestionnaire passe par une bonne connaissance de l’état initial du terrain et en particulier du sol. Il s’agit ensuite de raisonner avec une approche globale le plan de fertilisation pour l’adapter aux moyens disponibles et aux objectifs, différents s’il s’agit d’une pelouse d’ornement, d’un terrain de sports d’entraînement ou d’un terrain d’honneur. Enfin, la phase de mise en œuvre des préconisations techniques sur le terrain doit être réalisée dans les meilleures conditions. Pour approfondir ou mettre à jour leurs connaissances sur le domaine de la fertilisation des gazons, les professionnels des espaces verts et des terrains de sports peuvent suivrent des formations courtes ou longues, dispensées par des centres de formation professionnelle ou des bureaux d’études spécialisés. Mais comme l’explique Mathieu Valé, spécialiste des analyses de sol chez Sas Laboratoire, « il faut avoir à l’esprit que la fertilisation ne constitue qu’un maillon de l’itinéraire cultural, qui comprend aussi le choix des semences, le travail du sol, les amendements, ainsi que l’irrigation ».

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