Selon les statistiques du ministère du Logement publiées mardi 26 mars, sur les trois derniers mois, de décembre 2012 à février 2013, 117 200 logements ont été autorisés à la construction en France, soit un recul de 13,2 % par rapport à la période de décembre 2011 à février 2012. La construction neuve, qui représente 87 % de l'offre de logements, diminue de 13,0 % par rapport aux mêmes trois mois un an plus tôt. La baisse est sensible pour les logements collectifs (- 28,9 %) et en résidence (-50,1 %). La construction de logements individuels progresse de 8,5 % ; parmi ceux-ci, les logements individuels purs progressent de 14,6 %.
Toujours sur la même période allant de décembre 2012 à février 2013, le nombre des mises en chantier de logements s'élève à près de 88 000, soit une baisse de 21,6 % par rapport à la période de décembre 2011 à février 2012.
Les chantiers de maison individuelle en berne
Tous les secteurs du logement sont également touchés par la baisse des mises en chantier : - 23,7 % pour les logements individuels, - 19,8 % pour les logements collectifs, - 23,0 % pour les logements en résidence. En glissement annuel, le nombre de logements commencés diminue de 18,3 %.
La situation est particulièrement critique pour les maisons individuelles, dont les mises en chantier chutent fortement (-24,8%) au cours des trois derniers mois (décembre 2012-février 2013) par rapport à la même période l'an dernier, à seulement 24.590 unités. "Le début d'année confirme le recul de l'activité de la construction, mais avec une nouveauté qui est la grosse panne dans le secteur de la maison individuelle", pointe ainsi Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris-Ouest interrogé par l'AFP. Cela s'explique selon lui par "le passage à la RT 2012, les nouvelles normes d'isolation de constructions imposées depuis le début année, et le nouveau durcissement du prêt à taux zéro". Conclusion du spécialiste : "Tous les éléments de la construction sont dégradés et attestent d'un mauvais début d'année. On observe une accélération de la décroissance. Les trois derniers mois sont épouvantables et viennent amplifier le mouvement de recul qui s'observe depuis un an déjà, poursuit cet expert du secteur immobilier."