La capitale girondine sur les traces « vertes » de Stockholm

Agglomération de Bordeaux -

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Le chemin est long pour les villes du sud de l’Europe afin de rejoindre le peloton des villes nordiques candidates à cette nouvelle reconnaissance européenne de capitale verte (European green capital) dont Stockholm est la première titulaire. Pour l’heure, Bordeaux est classée en 21e position sur les 35 villes qui étaient évaluées en 2010, quasiment seule ville du sud européen dans le classement avec Vittoria et Pamplona (Espagne). Quel sens peut avoir une telle candidature ? « C’est un levier pour enclencher des actions volontaristes dans ce domaine, fédérer les bonnes volontés et motiver élus et équipes techniques », explique le président de la communauté urbaine de Bordeaux, Vincent Feltesse. Ce dernier a mené une délégation d’élus et de responsables techniques à Stockholm en octobre dernier.

Nombreux atouts

Premier objectif : rencontrer leurs homologues suédois pour se faire présenter et expliquer l’action menée depuis de nombreuses années en matière de qualité de l’eau, de l’air, de gestion des déchets, de déplacements et d’habitat. Les réponses sont parfois surprenantes par rapport à nos normes sud-européennes : des incinérateurs de déchets ménagers, appartenant à un consortium privé finno-suédois, alimentent le réseau de chaleur de la ville, qui dessert plus de 70 % des logements. Point central de cette candidature qui lui a valu la distinction de « European green capital 2010 » : Stockholm a mis en place avec succès - mais après une très large opposition - un péage urbain automatisé, qui a réduit sensiblement le trafic de transit intra-urbain. Et dont les recettes alimentent les réseaux de transports publics.

Quels sont les atouts de l’agglomération bordelaise ? En matière de transport, le réseau de tramway, ses extensions continues constituent un point fort en matière de déplacements, ainsi que les pistes cyclables et vélos en libre-service. Les deux nouveaux ponts en aval et amont du centre-ville permettront à terme de boucler l’historique ceinture de boulevards. La ville verte se développe au rythme du travail des urbanistes rive droite (Djamel Klouche au débouché du pont Bacalan, Michel Desvigne sur les berges) et rive gauche : Nicolas Michelin sur les bassins à flots, Christian Deviller et Olivier Brochet sur le premier écoquartier « Ginko ».

Marges de progression importantes

Chacun intègre dans ses programmes tous les éléments du développement durable : mixité, accessibilité, énergie renouvelable, performance des logements. Selon les critères européens, l’agglomération bordelaise est plutôt bien notée sur les espaces verts urbains, l’utilisation durable des terres, la pollution sonore, la consommation d’eau, le traitement des eaux usées. L’évaluation situe l’agglomération dans la moyenne pour le transport local, la biodiversité, mais reste négative pour la qualité de l’air et la contribution locale au changement climatique. « Nos marges de progression sont importantes », plaide Vincent Feltesse. Reste posée la question du territoire pertinent d’action : il faudra associer Bordeaux à cette démarche de challenge européen des villes vertes.

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