Ni charbon, ni gaz, ni pétrole : la Banque d’investissement européenne a annoncé le 14 novembre qu’elle ne soutiendrait plus les nouveaux projets liés aux énergies fossiles, à partir de 2022.
Lors d’une conférence de presse du 15 novembre, Ambroise Fayolle, le vice-président de la Banque européenne d’investissement, a expliqué cette décision qu’il qualifie « d’historique ».
« La BEI ne financera plus de projets liés aux énergies fossiles à partir de 2021. Nous sommes la première institution financière publique qui décide d’arrêter les prêts pour le financement des énergies fossiles. D’ici à 2021, la BEI examinera des projets d’utilisation des énergies fossiles déjà en cours d’instruction. La Banque d’investissement européenne continuera de financer des projets gaziers si c’est du « gaz propre », c’est-à-dire si l’émission est inférieure à 250 g par kwh ».
Pour rappel, les projets gaziers représentent 2 à 3 Mds d’euros de financement par an sur une enveloppe globale de 63 Mds utilisables par la BEI.
Selon Ambroise Fayolle, cette annonce marque aussi « une première étape vers la banque du climat », souhaitée par la future présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « L’objectif de cette banque du climat est de financer, d’ici à 2025, 50% de projets qui ont un rôle à jouer pour minimiser le changement climatique. La question que nous nous posons est : y aura-t-il assez de projets de ce type ? »
