Les inondations du 15 octobre ont fait l'objet d'un premier bilan. Et de critiques. Construit en zone inondable d'après le plan de prévision des risques d'inondation établi en 2013, un an avant son ouverture, l'hôpital de Carcassonne s'est retrouvé les pieds dans l'eau. « Toutes les prescriptions très strictes de la Direction départementale des territoires et de la mer ont été satisfaites pour l'obtention du permis d'aménager puis de construire », se défend la direction de l'établissement. Citons « des terrassements au-dessus du terrain naturel, des toitures végétalisées et bassins sous les parkings, un canal drainant les pluies et le ruisseau Saint-Martin au travers de la parcelle de l'hôpital. » Ou encore des bassins de débordement. « Mais la cote de la dernière crue centennale prise pour référence a été dépassée. »
Travaux à venir. Ces phénomènes naturels appellent aujourd'hui d'autres réponses. « 81 M€ ont été injectés par plusieurs financeurs lors du premier programme d'actions de prévention des inondations [PAPI] piloté par le Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières créé en 2012 », rappelle son président Pierre-Henri Ilhes. Si le PAPI 2 (2015-2020) prévoit des travaux supplémentaires (construction de digues, bassins de rétention… ), il intègre la prise en compte du risque inondation dans l'urbanisme, au travers notamment du ruissellement pluvial et du volet submersion marine.