Quelles raisons vous ont incité à prétendre à la présidence de la FRB ?
Antoine Gilbert, mon prédécesseur, souhaitait qu'un Finistérien lui succède. En effet, après les Côtes d'Armor puis l'Ille-et-Vilaine, il est logique que la présidence aille à un chef d'entreprise d'un autre département. En outre, le Finistère est bien représenté au niveau régional puisque Jean Le Goyat assure la présidence de la commission « santé et sécurité » et que Daniel Fabien a en charge la commission « artisanat ». Enfin, je présidais jusqu'alors la commission « social ».
Quelles sont les priorités que vous donnerez à votre mandat ?
Il faut absolument que les maîtres d'ouvrage publics réalisent leurs appels d'offres en entreprises séparées plutôt qu'en entreprise générale. Je n'ai aucun grief contre les entreprises générales, mais cela permettrait une meilleure répartition du travail. De plus, cela éviterait l'appauvrissement des entreprises locales. En effet, dans 90 % des cas, les marchés sont attribués à des groupes d'envergure nationale. Dans un contexte économique difficile, les entreprises locales qui travaillent en sous-traitance ont malheureusement tendance à déstructurer leur encadrement. A nous maintenant d'aller convaincre les donneurs d'ordre du bien fondé de notre demande.
Par ailleurs, il me semble important de réagir face au désengagement financier de l'Etat. Avec les autres décideurs de la région, notamment les banques, il nous faut réfléchir à des solutions pour maintenir l'activité du bâtiment. Cela pourrait prendre par exemple la forme de prêts bonifiés pour les collectivités locales ou aux particuliers sur certains types de travaux.
