En 2014, le site de l'île Arrault en bord de Loire devrait accueillir l'Arena, un équipement sportif de 10 000 places. « Il y a un déficit de grandes salles en France, explique Serge Grouard, le maire. A 100 km de Paris, nous sommes bien placés pour accueillir de grandes manifestations sportives, culturelles ou économiques, nationales et internationales. » Au total, cette salle représentera un investissement proche de 100 millions d'euros.
La Ville a lancé les procédures pour que la salle soit réalisée dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP). Mais l'installation de cet équipement en zone inondable, à la place de l'actuel hippodrome et de quatre terrains sportifs qui devront être relocalisés, pose un problème d'accès. Proche du centre-ville, le site offrira en effet peu de possibilités de stationnement (300 sous la salle et 300 enherbées à proximité) et ne pourra être desservi par la ligne de tram actuellement en construction.
Aménagement écodurable
« Nous avons étudié douze sites dans l'agglomération. L'île Arrault est le meilleur emplacement », estime Serge Grouard. Il est vrai que la Ville possède déjà les onze hectares de terrains nécessaires au projet. Une unité industrielle proche pourrait bientôt fermer et être acquise, ce qui permettrait d'accroître l'emprise de quatre hectares. La Ville veut profiter de cette opportunité pour restructurer ce quartier et valoriser les bords de Loire. Le dossier prévoit ainsi la réalisation d'une nouvelle voie, d'un parc public et d'une passerelle sur la Loire. Celle-ci serait réalisée dans une seconde étape pour un coût (non intégré à l'enveloppe initiale) qui devrait approcher les 10 millions d'euros.Avec son futur partenaire, la Ville souhaite un aménagement écodurable : une hauteur qui ne dépassera pas 25 m, une insonorisation totale, l'aménagement d'espaces verts, la valorisation de la promenade des bords de Loire. Mais avec une estimation de base évaluée entre 85 et 95 millions d'euros HT, la Ville doit aussi résoudre une équation financière : construire ce « grand équipement sans augmenter les impôts locaux ». Elle attend pour cela une subvention de l'Etat de 20 millions et diverses aides locales. Mais elle mise d'abord sur de futurs partenaires privés avec qui les premiers contacts sont pris. Le choix du projet et du partenaire interviendra en 2011.
