Ile de Nantes : le projet urbain entre dans sa seconde phase

Après dix ans de transformation d’envergure, le cap de la seconde phase du projet urbain de l’île de Nantes est fixé. Il a été présenté aux professionnels, jeudi 20 septembre et au public durant tout le week-end.

Désignée en 2010 pour succéder à l’équipe d’Alexandre Chemetoff et poursuivre le projet urbain de l’île de Nantes lancé dans les années 90 par Jean-Marc Ayrault, l’équipe de maîtrise d’œuvre dirigée par les urbanistes Marcel Smets et Anne Mie Depuydt (uapS) a présenté sa stratégie d’aménagement pour ce vaste territoire de 337 hectares au cœur de la métropole nantaise.

Après deux ans de réflexion et de concertation, le projet se caractérise par une volonté d’éviter les grands gestes au profit d’un travail de liaison et de couture sur les différents quartiers qui composent l’île, ainsi que ses abords. « Il n’y a pas lieu de vouloir poser un grand geste pour marquer la différence. Il s’agira plutôt de reformuler une attitude à l’encontre des nouvelles priorités, dans le but d’achever une œuvre, qui risquerait de buter contre ses propres limites si elle refusait de se transformer », écrivent Marcel Smets et Anne Mie Depuydt

Point fondamental de désaccord avec Alexandre Chemetoff, le projet de transfert du CHU au sud-ouest de l’île est présenté par les nouveaux urbanistes comme une « opportunité pour renforcer le cœur de la métropole en créant un « métacentre complémentaire avec le centre historique ».

Parc, transport public et liaisons douces

Pour faire contrepoint aux quelques 200 000 m2 du futur CHU, un parc urbain de 14 hectares sera créé sur les emprises ferroviaires libérées prochainement. Prolongeant le parc des Chantiers, il jouera à la fois le rôle de parc de proximité pour les quartiers résidentiels (dont Prairie-au-Duc qui commence à s’élever) et d’un parc d’envergure métropolitaine.

Le projet prévoit de mailler le réseau de transport publics avec, outre le Chronobus en 2013, une nouvelle ligne de transport public au sud qui croisera le réseau existant de tramways et de Busway et permettra de trouver des correspondances sans passer par le cœur historique. Un véritable réseau de pistes cyclable sera également créé. « Nous avons imaginé quatre types de pistes cyclables dont une véloroute qui traverse l’île d’est en ouest », précise Marcel Smets qui rappelle que l’île, très plate, est un territoire idéal pour la pratique du vélo.

Un plan de transformation

L’urbaniste flamand affiche aussi sa volonté de rééquilibrer les fonctions des sept quartiers qui composent l’île. Son équipe a mis au point une stratégie autour d’un « plan de transformation » qui met en évidence le potentiel de transformation de l’île dans le temps, propose une ossature avec des « invariants » et garantie une cohérence à travers une « figure paysagère ». Cette trame, généreusement plantée, a pour fonction « d’assembler les différents quartiers », explique Anne Mie Depuydt. « Elle se constitue progressivement en maillant les espaces publics conçus comme des lieux de rencontre », poursuit-elle. Essentielle dans la stratégie d’aménagement, cette figure paysagère souligne la diversité de l’île tout en lui donnant une structure d’ensemble.

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