Dix ans après le démarrage du chantier de transformation de l'île de Nantes et sept ans après sa création, la Samoa (société d'aménagement de la métropole ouest atlantique), ex-SEM devenue SPLA (société publique locale d'aménagement) en février 2009, est à la croisée des chemins. Laurent Théry, son directeur général, vient d'annoncer son départ pour la SEM Euralille. Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes, devra trouver son successeur d'ici octobre. Par ailleurs, l'équipe d'architectes-urbanistes destinée à succéder à Alexandre Chemetoff, désigné en 2000 comme maître d'œuvre de ce vaste projet urbain, sera choisie le 12 juillet.
Les cinq postulants (Arriola et Fiol, Devillers, KCAP, Obras et UAPS-Marcel Smets) planchent déjà sur le grand enjeu des années à venir : l'implantation du futur centre hospitalier régional (180 000 m) à l'ouest de l'île, sur un site de 90 ha, balafré d'emprises ferroviaires, entre l'usine sucrière Téréos et le marché d'intérêt national. L'ampleur de l'opération, sur une île de 337 ha, déjà très construite, implique une nouvelle vision du développement urbanistique. La Samoa s'est attachée au cours des années 2000 à attirer de nombreux projets privés, immeubles tertiaires ou résidentiels, en intervenant lourdement sur les espaces publics pour créer les conditions de l'attractivité du site. Aujourd'hui, il s'agit de penser l'implantation d'un énorme équipement public qui sera fréquenté par des milliers de personnes.
Dans l'immédiat, la Samoa s'apprête à désigner le futur maître d'œuvre pour le lifting des ex-halles Alstom où va venir s'implanter l'école des Beaux-Arts. Ce sera la dernière grande opération symbolique du « quartier de la création », qui compte déjà l'école d'architecture, plusieurs agences d'architecture et « La Fabrique », lieu de musiques actuelles porté par la Ville de Nantes. Enfin, le chantier de l'écoquartier de la Prairie au Duc est engagé par Giboire.
