En juillet 2010, l’agglomération paloise, très en retard en matière de transports en commun, s’est dotée d’un nouveau réseau, Idelis, porté par le Syndicat mixte des transports urbains Pau-Porte des Pyrénées (SMTU), lui-même créé en 2010. La délégation de service public « transports urbains » signée en décembre 2009 était ambitieuse. Elle intégrait la refonte complète du réseau de bus et l’élargissement de son périmètre, la mise à disposition de 220 vélos en libre-service sur 20 stations (IDEcycle), un réseau de 12 voitures en autopartage (30 en 2015), une navette de centre-ville (Coxitis). Objectif : passer de 8 millions de passagers en 2008 à 13 millions en 2015. Et puis un grand projet : une ligne de bus à haut niveau de services (BHNS) qui reliera la gare de Pau au centre hospitalier fin 2013.
« Le transport collectif en site propre est une composante forte du projet urbain « Faisons Pau Neuve » et du projet de territoire « Pau-Porte des Pyrénées ». La finalité n’est pas d’éliminer totalement la voiture, mais de la maîtriser et proposer d’autres alternatives », explique Arnaud Binder, directeur du service déplacements au sein du SMTU. Ce projet de 6,4 km, estimé à 60 millions d’euros a reçu une subvention de l’État de 5,4 millions au titre des projets BHNS. Les appels d’offres concernant les véhicules et les systèmes de dialogue avec les feux sont lancés. Parallèlement, l’agglomération paloise rénovera l’ensemble des abribus. A terme, cette première ligne pourrait être prolongée, au sud vers Jurançon, et au nord vers Serres-Castet. Une autre ligne en site propre est-ouest pourrait aussi voir le jour.
