Après trois ans de travaux, l'échangeur sud de Saint-Gely-du-Fesc (Hérault) a été inauguré le 1er octobre. Il s'agit du premier marché de la dernière tranche qui doit boucler la liaison intercommunale d'évitement nord (Lien) de Montpellier sur 7,8 km jusqu'à l'A750 à Bel-Air. Celle-ci comprend une trémie au niveau inférieur qui assure la liaison entre Ganges et Montpellier. Elle est surmontée d'un giratoire desservant Saint-Gély-du-Fesc et les bretelles d'accès au Lien qui passera au-dessus.
« Le choix d'un échangeur à trois niveaux minimise les emprises et donc les impacts environnementaux, sachant que les mesures compensatoires du Lien représentent 374 ha, soit une surface plus que doublée par rapport aux exigences réglementaires », rappelle Yannick Lhuissier, directeur territorial au pôle routes et mobilités du département. La volonté d'exemplarité s'est aussi manifestée par un équilibre entre déblais et remblais, le suivi d'un coordinateur environnemental et des aménagements vertueux (enrobés phoniques, traitement paysager et géo-morphologique des talus routiers favorisant la reprise végétale).
Encore des ouvrages à créer. Guintoli, NGE et Casal réalisent actuellement les ouvrages de la voie nouvelle entre l'échangeur de Bel-Air et la rivière de la Mosson, dont un de franchissement long de 70 m, en vue d'une livraison à l'été 2025. Le budget travaux sur la section en cours s'élève à 93 M€ TTC, dont 27 M€ pour l'échangeur de Saint-Gély. « Il reste quelques ouvrages à créer entre la Mosson et Saint-Gély-du-Fesc, des terrassements et une chaussée en voie nouvelle. En fonction des arbitrages arrêtés fin 2024, ces chantiers pourraient démarrer au second semestre 2025 », annonce Yannick Lhuissier.
Si le Lien fait encore l'objet de contentieux relatifs à certaines autorisations au titre des espèces protégées, le Conseil d'Etat a donné raison au conseil départemental concernant la déclaration d'utilité publique. « Lancé en 1991, ce projet devrait être achevé fin 2027. Complémentaire au futur contournement ouest de Montpellier, il réduira les bouchons et irriguera les communes du nord », met en avant Yann Letroublon, directeur du pôle routes et mobilité du département.