Haute-Garonne : près de Toulouse, un écoquartier va pousser dans une friche

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Une ancienne halle devrait être transformée en parking vertical intégrant un tiers-lieu.

Le fabricant de buses en béton Bonna Sabla a fermé en 2015 son site de Plaisance-du-Touch, dans l'agglomération toulousaine (Haute-Garonne). Huit ans plus tard, ces 10,6 hectares de friche industrielle, désormais entourés de quartiers pavillonnaires, s'apprêtent à devenir un écoquartier rassemblant 475 logements, des commerces et des équipements publics. L'agence régionale aménagement construction (Arac) Occitanie, société publique locale pour les opérations d'aménagement, construction neuve et renouvellement urbain, dirige le projet.

« Le site appartient toujours au promoteur immobilier Green City, qui pensait y mener une opération immobilière 100 % privée, mais la Ville a souhaité reprendre la main, précise Sandrine Bertrand, responsable de l'opération pour l'Arac. Green City nous cède donc l'intégralité de l'escalope foncière en échange de la rétrocession des charges foncières. Le promoteur construira la partie libre hors équipements et hors logements sociaux, en respectant le cahier des charges architectural de la ZAC La Sabla. »

Renaturation et gestion de l'eau. L'Arac a par ailleurs attribué sur concours une mission d'urbanisation, paysagisme et conception du plan-guide au groupement de maîtrise d'œuvre urbaine constitué par l'agence GAU (avec EODD, Betem, La Capitainerie, Bellastock et Transmobilités). Le tout représente un montant de travaux de 7 M€ HT.

Leur mission ? Répondre aux ambitions environnementales élevées de l'aménageur public. « Cet écoquartier concentre tous les principes de l'urbanisme de demain, conformément aux principes du ZAN, pointe Sandrine Bertrand. Pas d'extension urbaine, mais la reconversion d'une friche et la reconstruction de la ville sur elle-même. Pour cela, les sols seront dépollués, les bâtis déconstruits ou transformés, et à l'arrivée 54 % de la parcelle seront désimperméabilisés et renaturés. » Un défi relevé par l'agence GAU, dont le plan-guide vient d'être approuvé. « A Plaisance-du-Touch, nous envisageons de travailler sur la phytoremédiation qui consiste, après dépollution des sols, à sélectionner des substrats et essences connus pour dégrader les polluants. C'est notamment le cas du saule », précise Laura Lopez, urbaniste paysagiste de l'agence.

Mobilités douces et gestion de l'eau sont les deux autres orientations fortes de l'écoquartier. « Le fossé du Durba, ceinturant la parcelle, est relié à la rivière Touch qui traverse la commune, mais il est actuellement très peu aménagé et sa fonction hydraulique n'a plus d'usage », pointe l'urbaniste. Elle prévoit de le relier à l'ensemble des collectes d'eau du quartier, pour gérer l'évacuation des eaux pluviales et le végétaliser.

Des trames vertes dédiées aux mobilités douces mailleront le quartier. Sur les voiries, les places de stationnement seront rares. « Nous prévoyons plutôt de transformer une halle existante en un parking aérien vertical, évolutif et mixte qui comptera aussi un espace dédié à la vie de quartier et un tiers-lieu. » Les premières livraisons de logements sont attendues en 2026.

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