L’association AMO a dégainé la première. Dans la nuit du mardi 1er mars, l’association se proposait d’organiser l’accueil de réfugiés ukrainiens en se positionnant en coordinateur entre d’une part les réfugiés, et de l’autre, les architectes, artistes, maîtres d’ouvrage, ingénieurs, étudiants, acteurs de la ville, communicants, photographes, administratifs... qui pourraient les accueillir dans leurs structures. Son président, l’architecte Martin Duplantier a d'ailleurs posté sur son compte Instagram cette proposition de postes pour des confrères venus d'Ukraine.
Le Conseil national de l’ordre des architectes (Cnoa), dans la lignée du Conseil des architectes d’Europe, a appelé sur son site internet, le 2 mars, à «créer une chaine de solidarité pour nos confrères ukrainiens. Ainsi, nous invitons l’Union des Architectes d’Ukraine à solliciter le Conseil National de l’Ordre des Architectes et l’ensemble de notre réseau européen. Nous pourrons ainsi recenser les besoins de ses membres, afin d’y répondre au mieux.» Via Instagram, sa présidente Christine Leconte a fait part de son soutien à titre personnel. Plusieurs architectes ont de même exprimé leur solidarité via les réseaux sociaux.

Capture du post Instagram de l'agence d'architecture Martin Duplantier
Du côté des agences internationales, tandis que les Norvégiens de Snøhetta affichaient leur soutien à l'Ukraine, le Britannique David Chipperfield annonçait, ce 2 mars, «suspendre toute opération» en Russie. En 2020, l'architecte avait été désigné pour mener la restauration du bâtiment du Central Télégraphique de Moscou, datant de 1927. Selon le site Architects’ Journal, Zaha Hadid Architects, autre agence britannique, avait pris la même décision.
Accueil et hébergement
La veille, l’Union sociale pour l’habitat se mobilisait également pour accueillir les personnes déplacées. Le mouvement HLM se dit «prêt à répondre aux sollicitations du Gouvernement et des collectivités locales. Les Associations régionales Hlm sont pleinement mobilisées pour coordonner avec les préfectures, les collectivités et les acteurs de la solidarité l'accueil des familles ukrainiennes victimes du conflit.»
Toujours le 1er mars, l’Association des maires de France (AMF) s’associait à la Protection Civile pour proposer une solution logistique de collecte et d’acheminement des dons sur place. Objectif : «apporter une réponse immédiate aux besoins urgents des populations déplacées en leur fournissant et acheminant du matériel de première nécessité ainsi que du matériel de secours», indique l’AMF. Pour David Lisnard, président de l’Association, l’idée est de «permettre aux communes qui se mobilisent de bénéficier du soutien logistique des équipes de la Protection civile pour acheminer la collecte jusqu’en Ukraine.»
Ce mercredi 2 mars, le groupe Berner, spécialiste de la distribution multicanale de produits de fixation, d'outillage et de consommables pour les professionnels de la construction, annonce un don de 200 000 € pour soutenir la population civile. «Le fondateur de l'entreprise, Albert Berner, a connu personnellement la guerre», peut-on lire dans un communiqué.