GRENOBLE Sous le signe de l’habitat durable

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La Biennale de l’habitat durable est une manifestation qui se déroule sur cinq mois jusqu’en juillet pour mieux tenter de faire évoluer les pratiques constructives et les usages, et tendre vers un habitat plus respectueux de l’environnement. Elle fédère des événements – rendez-vous, expositions, rencontres, animations, prix de l’habitat durable – proposés par différents partenaires. Michel Destot, maire de Grenoble, évoque cette initiative originale pour « construire une meilleure qualité de vie ».

Pourquoi cette Biennale de l’habitat durable à Grenoble ?

Tout d’abord, cette opération a fait l’objet d’un travail collectif, et rassemblera – c’est une première dans l’agglomération – 32 partenaires autour de ce thème. Au fond, c’est l’expression de notre politique de développement durable pour tous, dans son sens le plus noble : celui qui cherche à concilier le développement économique avec la création d’emplois, la solidarité et la protection de l’environnement. Nous avons inscrit le développement durable dans nos politiques urbaine et environnementale. Et ceci est d’autant plus important dans la région grenobloise, soumise à de fortes contraintes naturelles : effet cuvette, fortes amplitudes thermiques, foncier rare. Ce qui nous amène en termes de pollution à être un peu plus vertueux qu’ailleurs…

De quelle manière ?

A travers le PLU, le PDU et le plan climat local qui nous permettent de nous affirmer autour d’engagements fermes : celle d’une ville consommatrice, qui cherche à maîtriser la demande en énergie et à diversifier ses sources énergétiques ; en tant que ville productrice d’énergies avec l’élaboration d’un schéma énergétique soutenu par nos deux SEM, GEG et la Compagnie de chauffage, avec Isère J, production de co-génération. Enfin, en tant que ville incitatrice avec le guide HQAU, le plan de déplacement d’administration et le schéma cyclable.

A Grenoble, 63 % de la consommation d’énergie est due au tertiaire et au résidentiel contre 43 % en moyenne en France. Pourquoi ?

Quand on regarde les sources de pollution et les sources qui contribuent au gaz d’effet de serre, on s’aperçoit dans toutes les grandes villes et Grenoble n’y échappe pas, que l’habitat pèse très lourd. A Grenoble, on a « gagné » du côté de l’industrie, aujourd’hui moins polluante, et des transports, secteur dans lequel nous sommes peut-être le plus en pointe avec Nantes grâce aux transports en commun et à la mobilité durable. L’habitat est le troisième point sur lequel il faut encore faire un effort.

Quelles sont vos initiatives dans ce domaine ?

Grenoble est lauréate du programme européen Concerto avec la construction de 450 logements sur la caserne de Bonne (1) qui auront une consommation énergétique de 50 MW par m2 et par an alors que la réglementation thermique est à 90 MW ! L’isolation par l’extérieur et le solaire thermique sont généralisés dans nos programmes de construction. Et l’hôtel de ville construit dans les années 1960, à une époque où l’on était moins attentif aux critères de protection thermique et phonique, a fait l’objet d’un plan de maîtrise des électricités.

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