Grand Prix de l’urbanisme : l’AUC, Davezies, Offner et Osty dans le carré final

Si en 2019, un seul tour de débats avait suffi pour décider de l’attribution du Grand prix de l’urbanisme à Patrick Bouchain, le processus de désignation pour cette récompense décernée par le ministère de la Cohésion des territoires est revenu à une organisation plus habituelle. Ou presque.

Le 9 juillet, le jury  (au sein duquel « Le Moniteur » est représenté) devra faire son choix entre les quatre finalistes nommés mi-juin. Mais comme en cette année 2020, rien n’est décidément ordinaire, les prétendants au titre n’auront eu que quelques semaines pour rédiger l’autobiographie scientifique traditionnellement requise dans le cadre du prix. Cet outil de décision permettra ainsi aux jurés de mieux départager les personnalités au profil et la pratique très différents que sont :

L’AUC - L’agence d’architecture et d'urbanisme fondée en 1996 par Djamel Klouche, Caroline Poulin et François Decoster, qui dirigea une des 10 équipes pluridisciplinaires engagées dans la réflexion sur le Grand Paris en 2008, a notamment travaillé sur la mutation de la friche industrielle Fives-Cail à Lille jusqu’à l’an dernier. Elle est aussi en charge du projet de transformation du quartier de la Part-Dieu à Lyon ou de l’aménagement des 7 ha de l’ancien site ferroviaire Chapelle International dans le XVIIIe arrondissement de Paris.

Laurent Davezies  - L’économiste est titulaire de la chaire «Economie et développement des territoires» au Conservatoire national des Arts et Métiers (Cnam). Spécialiste des questions de développement régional et urbain, il a en particulier analysé les mécanismes de redistribution inter-territoriale des revenus liés aux budgets publics et sociaux. Il a notamment publié «La République et ses territoires - La circulation invisible des richesses», en 2008, ou «Le nouvel égoïsme territorial - Le grand malaise des nations», en 2015.

Jean-Marc Offner - Chercheur et enseignant, il travaille notamment sur les sujet de la mobilité, de l’action publique locale et de la gouvernance métropolitaine ou encore des procédures de planification. Depuis 2009, il dirige l’A’urba, l’agence d’urbanisme Bordeaux-Aquitaine. Il vient de publier «Anachronismes urbains», ouvrage dans lequel il s'emploie à briser quelques dogmes de la discipline urbaine.

Jacqueline Osty - La paysagiste a conçu quelques parcs et autres espaces publics majeurs de ces dernières décennies, tel le parc Martin-Luther-King, dans le quartier des Batignolles à Paris (XVIIe) ou, plus récemment, les promenades de Reims inaugurées en septembre dernier. Côté projet urbain, elle œuvre notamment, avec l’urbaniste Claire Schorter, à la 3e phase d’aménagement de l’Ile de Nantes. Jacqueline Osty a remporté le Grand Prix national du paysage à deux reprises, en 2005 pour le parc Saint-Pierre d’Amiens et, en 2018, avec In Situ paysage et urbanisme, pour la grande promenade fluviale de la rive gauche, à Rouen.