Interrogé sur le financement du futur Grand Paris, qui doit être irrigué par un système de transport puissant auquel Nicolas Sarkozy veut consacrer 35 milliards d'euros, Christian Blanc a assuré qu'il "n'y aura pas de PPP car c'est un financement cher", argument également avancé par le président socialiste d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon.
"Ce système (PPP, ndlr) peut fonctionner sur certains investissements d'importance moindre, mais sur un chantier de ce calibre, ce serait une erreur d'ingénierie financière que nous ne commettrons pas", a expliqué M. Blanc. Un changement radical pour celui qui avait avancé, en mars dernier dans les colonnes du Figaro, l'idée d'un "financement de type public-privé".
Pour le secrétaire d'Etat, "notre référence, c'est le financement du métropolitain au début du XXe siècle". "Lorsqu'il a été construit, les dotations budgétaires étaient limitées. J'ai retrouvé un discours qu'avait prononcé Bienvenüe en 1929 sur le mécanisme de financement: il prévoyait que le dernier amortissement du métropolitain s'effectuerait... en 1980! Voilà un grand bâtisseur!" a-t-il déclaré en affirmant être " très tranquille sur cette question".
Par ailleurs, Christian Blanc estime qu'un établissement public est nécessaire pour réaliser la maitrise d'ouvrage et le financement de cette opération. "Un tel chantier nécessite que l'Etat stratège s'implique" a-t-il déclaré.