Depuis quelques semaines, le chantier du tramway entre dans sa deuxième phase avec la pose et la soudure des rails sur la plate-forme en béton («Le Moniteur» du 16 avril, p. 135). La légèreté et la mobilité des équipements (outillage et charge de soudure sous forme de kit), la rapidité et la qualité de l'exécution plaident en faveur de la soudure des rails par aluminothermie, tout comme la technique du pré-montage à Saint-Priest des panneaux rails plus traverses sur une longueur de 18 m.
Son principe repose sur « la réduction fortement exothermique d'un oxyde fer par l'aluminium ».
La soudure se développe en six étapes :
- mise à feu du mélange (poudre dans un creuset);
- production d'un métal en fusion et d'oxyde fluide d'aluminium (corindon);
- coulage automatique de l'acier obtenu à 2 000 °C environ dans le moule d'abouts de rails avec soudage par fusion et apport de matière;
- fonte des abouts préalablement chauffés avant leur réunion;
- démoulage et tranchage à chaud du métal excédentaire ; - meulage de la soudure (après 24 h).
Sept chantiers en parallèle pour 96 km de rails à poser et 5 500 soudures à réaliser sont conduits par le groupement Cogifer-Drouard-Cegelec (Cofiger mandataire) sur l'ensemble des deux lignes : ils s'achèveront en mai 2000.
PHOTO : Le pré-montage des panneaux et l'aluminothermie accélèrent la réalisation du chantier pratiquement réduite de moitié.