Le budget primitif 2000 du Grand Lyon est un budget de superlatifs pour la collectivité de loin la plus investisseuse de Rhône-Alpes, avec + 20 % pour le budget, à 6,9 milliards de francs, et surtout + 60 % pour l'investissement opérationnel, à 2,6 milliards. Et Raymond Barre, président du Grand Lyon de souligner : « [son] attachement à l'investissement qui est et reste le véritable moteur par lequel l'action publique se trouve être complètement légitimée en termes économiques et politiques. »
De quoi assurer la réalisation des équipements déjà entamés tels l'ENS Lettres, le parc de Gerland, le parc technologique de la Porte-des-Alpes, fortifier les déplacements urbains (voirie de proximité et aménagement d'espaces publics liés au tramway)
et amplifier l'action en faveur de l'animation des centres villes (rénovation de nouvelles places et renforcement des pôles commerciaux secondaires).
Les principaux domaines d'intervention sont les déplacements urbains avec 959 millions (contre 511 millions en 1999), une augmentation liée en partie au décroisement de compétences avec le département du Rhône ; les grands équipements d'agglomération avec 667 millions (contre 357millions) ; le développement économique et l'emploi avec 369 millions (contre 270 millions) ; l'urbanisme avec 200 millions (contre 82 millions) ; l'habitat et la politique de la ville avec 109 millions (contre 68 millions).
« Malgré le fort accroissement de l'investissement, le taux de réalisation devrait continuer d'être très élevé comme en 1999 avec plus de 90 % de réalisation des crédits ouverts », se réjouit Henri Jourdana, vice-président du Grand Lyon en charge des finances, désormais en charge également du suivi de la consommation des crédits.
Quant au rachat du périphérique nord, il devrait être assuré par des économies de fonctionnement (outre les recettes du péage), et non pas par une fiscalité accrue.
